Neuilly-sur-Seine : il affirme avoir été chassé de son appartement qu’il aurait loué “au noir”
Un propriétaire de Neuilly-sur-Seine assure avoir été chassé de son appartement en novembre dernier par des squatteurs. Il apparaît toutefois que cet homme louait en fait les lieux "au noir".
Il y a de cela quelques jours, nos confrères du Parisien rapportaient l’histoire de Serge, un sexagénaire handicapé à 55% et propriétaire à Neuilly-sur-Seine. Il raconte ainsi avoir été chassé de chez lui en novembre dernier par des squatteurs alors qu’il rendait visite à son père victime d’un AVC.
Des faits que conteste cependant Europe1 au travers de témoignages du voisinage. Plusieurs habitants de l’immeuble affirment en effet que ce propriétaire louait “au noir” son appartement et qu’il aurait été confronté à la ténacité d’une famille qui, en dépit de ne plus avoir les moyens de le payer, souhaitait garder le logement envers et contre tout.
Chassé de son appartement par des squatteurs : ses voisins dénoncent un mensonge
Serge affirmait que pendant son absence, des squatteurs auraient fracturé sa porte. Mais pour des voisins, il n’en est rien : “Il n’y a pas de signature de bail chez le syndic’, et il fait ça depuis une dizaine d’années […] Maintenant, monsieur fait part dans les journaux qu’il a été squatté… C’est faux, totalement faux.”
Une version qui pourrait expliquer l’incapacité exprimée des policiers sur ce cas quand le propriétaire est venu le voir. Après avoir constaté l’impossibilité pour la famille de lui régler le loyer, il aurait décidé de changer la serrure, que les occupants des lieux auraient forcée pour se réinstaller dans l’appartement.
Le tribunal d’instance saisi par le propriétaire
Serge compte malgré tout sur la justice pour obtenir gain de cause. Il a saisi au civil le tribunal d’instance de Courbevoie qui se prononcera sur une éventuelle expulsion le 12 mars prochain. Une plainte pénale a été déposée dans le même temps au parquet de Nanterre contre les supposés squatteurs, lesquels s’exposent ainsi à une peine d’un an de prison et de 15.000 euros d’amende pour “maintien dans le domicile d’autrui”. En raison toutefois d’une instruction appelée à durer dans le temps, ce propriétaire devra vraisemblablement compter sur une décision du tribunal en sa faveur pour espérer retrouver son appartement au plus vite.