Népal : elle succombe à une morsure de serpent durant son « exil menstruel »
Vendredi au Népal, une femme de 18 ans a succombé à une morsure de serpent alors qu'elle effectuait son "exil menstruel". Elle serait morte en raison de secours n'étant pas arrivés à temps.
Cela fait depuis maintenant une dizaine d’années qu’il est officiellement interdit de se livrer à la pratique du chhaupadi au Népal. Cette pratique hindouiste consiste à bannir du foyer les femmes connaissant leurs menstruations. L’une de ces femmes est récemment décédée, et son « exil menstruel » apparaît aujourd’hui comme un élément non négligeable dans ce drame.
BFMTV.COM, qui rapporte l’information, précise que ces femmes, éloignées de leur première demeure, doivent vivre dans une hutte le temps de leurs règles. Et c’est dans une hutte que Tulasi, une jeune femme âgée de 18 ans, a trouvé la mort vendredi après avoir été mordue par un serpent venimeux.
Mordue par un serpent, sa famille la dirige vers un chaman
Surya Bahadur Shahi, un maire local, a indiqué que la victime « a survécu durant sept heures après la morsure mais est morte parce que le traitement médical a tardé ». Selon un média népalais, la famille de Tulasi aurait dirigé cette dernière vers un chaman en lieu et place d’un hôpital. Les autorités ont quant à elles confirmé le décès de la jeune femme sans avoir semblé mentionner la pratique qui l’avait éloignée des siens.
Le parlement népalais pourrait punir la contrainte du chhaupadi
Dans certaines régions du Népal, le chhaupadi contraint même les femmes venant de mettre au monde un enfant à un exil maximal d’un mois. Celui-ci doit s’observer dans la « chhau goth », soit une hutte bâtie à l’extérieur de la maison.
Ces femmes, comme les autres Népalaises ciblées par cette pratique décriée pour les morts dont elle est à l’origine, sont défendues de toucher la nourriture d’autrui, les symboles religieux, le bétail ainsi que les hommes. À l’avenir, contraindre une femme au chhaupadi pourrait valoir à son auteur une peine de prison. Cette mesure fait ainsi actuellement l’objet d’examens au parlement népalais, même si l’on connaît la difficulté de mettre un terme à des traditions vieilles, et dans ce cas-ci en particulier, de plusieurs siècles.