Nantes : du ferme et du sursis pour avoir passé à tabac 3 personnes sur un malentendu
Jeudi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné deux hommes à six mois de prison ferme et six mois avec sursis pour avoir passé à tabac trois personnes. Les violences avaient qui plus est été commises sur un malentendu.
Les faits ont maintenant presque un an. Le 8 mai 2018 à Nantes, dans la nuit, trois jeunes à bord d’une Citröen C2 avaient remarqué une voiture accidentée de marque Golf. Le conducteur de ladite voiture, accompagné de deux passagers, tentait inlassablement de faire redémarrer son engin, sans succès.
Les jeunes du premier véhicule se sont arrêtés pour porter assistance à ces accidentés, mais, comme le rapporte 20 Minutes, les occupants de la seconde voiture ont semble-t-il balayé leur main tendue de manière antipathique.
Un malentendu à base d’une “petite bitte” bloquant le passage
Éconduits, les jeunes ont alors voulu repartir, mais une petite bitte (plot en béton) leur bloquait le chemin. Demeurant malgré tout dans un esprit altruiste, l’un de ces jeunes est retourné auprès de la Golf accidentée pour faire savoir à ses occupants que s’ils n’arrivaient pas à redémarrer, c’était à cause de cette fameuse bite placée sur le passage.
Parce que leurs esprits étaient déjà échauffés ou parce que ce terme était relativement flou pour eux, le conducteur et le passager de la Golf ont compris qu’on venait de les insulter de “petite bite”. Il semblerait d’ailleurs que ces trois personnes étaient alors sous l’emprise de l’alcool.
Des victimes interrompues de 15 à 45 jours
Les occupants de la voiture accidentée ont ensuite fondu sur les trois jeunes pour les passer à tabac, des violences n’ayant cessé qu’à l’arrivée des forces de l’ordre.
Jeudi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné deux des trois hommes de la Golf à six mois de prison ferme pour l’un et à six mois avec sursis pour l’autre, une dernière peine assortie d’une mise à l’épreuve. Quant aux victimes, elles se sont vu prescrire des interruptions totales de travail (ITT) allant de 15 à 45 jours, preuves de l’impact certain et de la violence des coups reçus.