Nantes : condamné en 2016 pour le meurtre de son fils, un détenu se suicide dans sa cellule
Dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu a mis fin à ses jours par pendaison dans la cellule qu'il occupait à la maison d'arrêt de Nantes-Carquefou. Il avait été condamné à l'automne dernier pour le meurtre de son fils de 16 ans.
Pour son avocat, qui l’avait vu il y a de cela quelques semaines, cet acte lui apparaît « incompréhensible ». Dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 juillet, un détenu âgé de 54 ans a mis fin à ses jours par pendaison dans la cellule qu’il occupait à la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou.
France Bleu Loire Océan relate que ce prisonnier s’est servi de son drap pour fabriquer une corde, avec laquelle il s’est ensuite pendu aux barreaux de sa fenêtre. L’homme aurait agi dans une certaine discrétion pour que son co-détenu reste ainsi endormi. Il devait être prochainement placé en centre de détention avec un passage prévu à Fresnes.
Suicide d’un détenu à Nantes : pas de lettre laissée
On nous précise que ce détenu n’a pas laissé de lettre derrière lui pour expliquer son geste. Des raisons peuvent néanmoins être évoquées pour tenter de comprendre le drame. Outre les difficultés liées à la détention en elle-même, le quinquagénaire vivait avec une lourde charge sur ses épaules, celle du meurtre de son fils de 16 ans.
Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle en 2016
À l’automne dernier, l’homme avait en effet été condamné, après trois jours de procès, à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son fils le 25 octobre 2014. Des faits qui s’étaient produits à Saint-Nicolas-de-Redon sur un apparent fond de tensions familiales. Ce jour-là, au petit matin, le père de l’adolescent lui avait porté cinq coups de couteau, dont l’un au niveau du cœur.
Deux semaines plus tôt, son épouse avait quitté le domicile familial, ne supportant ainsi plus ses conditions de vie où elle se faisait insulter, menacer et harceler par son mari. Lequel était apparu comme un père ayant le sentiment d’être rejeté par ses propres enfants. Ce quinquagénaire prenait des anxiolytiques et des anti-dépresseurs et l’on peut se demander s’il était sous l’effet de ces médicaments au moment de s’en prendre à son fils.