Nancy : une mère et sa fille se sont pensées, à tort, myopathes pendant 6 ans
En début d'année dernière, une mère apprend que sa fille et elle n'ont jamais été myopathes alors qu'elles pensaient l'être depuis 6 ans.
En 2008, Mireille, alors âgée de 37 ans, ressent de fortes douleurs articulaires. Le CHU de Nancy lui diagnostiquera une myopathie mitochondriale qui bouleversera sa vie. À L’Est Républicain, Mireille a déclaré avoir perdu son emploi et adopté une vie de recluse, en s’imaginant “vivre bientôt en fauteuil roulant”.
Plusieurs mois après avoir pris connaissance de sa maladie, Mireille fait examiner à l’hôpital sa fille de 8 ans victime de lourdes fatigues. Les médecins vont émettre le même constat que pour Mireille, une myopathie mitochondriale qui amènera l’enfant à suivre un traitement semblable à celui de sa mère.
Myopathie d’une mère et sa fille : le CHU reconnaît son erreur 6 ans plus tard
Début 2014, Mireille, qui avait même demandé un temps à son conjoint de la quitter, reçoit un appel du CHU de Nancy. On lui annonce alors, sur le ton de la gêne, qu’il y a eu un “raté” lors du diagnostic de sa maladie et que “des anomalies et des contradictions [ont été relevées] dans le dossier médical”. En d’autres termes, et cela sera confirmé avec de nouveaux examens, Mireille et sa fille n’ont jamais été myopathes.
Une demande de réparation exigée par l’avocat de la famille
Il n’en reste pas moins qu’elles ne savent toujours pas quel mal les fait souffrir. La quadragénaire s’indigne qu’on puisse négliger “les traitements médicaux très lourds” pris par sa fille et elle par le simple soulagement d’apprendre leur “non myopathie”. Le site Pourquoi Docteur ? rapporte que leur avocat réclame 100 000 euros de provision de dommages et intérêts ainsi une expertise visant à déterminer les conséquences des traitements prescrits. Il a indiqué que “toute la vie de sa famille [ndlr : de sa cliente] a été orientée vers une vie de souffrance”.