Municipales : le gouvernement appelle à former un front républicain
Face aux scores du Front National aux municipales, le gouvernement appelle à un Front Républicain pour bloquer l'avancée du FN.
Le réveil est difficile ce matin pour le gouvernement. Entre une faible participation (36% d’absention) et le Front National qui se place en bonne position pour le 2nd tour (et qui a déjà gagné à Hénin-Beaumont), le gouvernement de François Hollande prépare le plan de bataille pour le 2nd tour. « Là ou le FN est en position de l’emporter, l’ensemble des forces démocratiques et républicaines ont l’obligation de se rassembler pour l’empêcher », a donc déclaré Jean-Marc Ayrault. Le premier Ministre fait donc appel à la constitution d’un Front républicain pour bloquer la montée du Front National.
Harlem Désir, le 1er secrétaire du parti socialiste a appuyé l’appel du chef du gouvernement : « le niveau élevé des scores du FN doit susciter une réaction claire et ferme de tous les républicains ». Même son de cloche du côté des Verts, qui devrait suivre l’appel de Jean-Marc Ayrault : « Le climat nauséabond actuel avec toutes les affaires, de Buisson aux écoutes, fait le lit du FN. Nous souhaitons retirer les listes au deuxième tour en cas de triangulaire avec le FN », a déclaré Jean-Vincent Placé.
Municipales : l’UMP ne suivra pas le Front Républicain
Jean-François Copé, le leader de l’UMP, a refusé de s’associer avec les autres que ce soit le FN ou le Front Républicain : « Nous n’appellerons jamais à voter pour le Front national, mais pas non plus pour le Parti socialiste associé au Front de gauche, assez comparable à l’extrême-droite ». S’il se défend de toute alliance avec les autres, il n’a pas hésité à inviter les électeurs de Front National à voter pour l’UMP pour le 2nd tour : « Il est capital que celles et ceux qui ont voté pour le Front national pour marquer leur colère et leur exaspération face à la gauche reportent leurs voix sur les candidats de l’UMP au second tour », a-t-il déclaré sur TF1.
Marine Le Pen était interrogée par Le Figaro ce matin. La présidente du Front National ne craint pas un seul instant le Front Républicain du gouvernement : « Il est mort. On ne peut donc pas craindre un mort. La pathétique déclaration de Monsieur Ayrault dimanche soir l’a démontré. Il n’y croyait pas lui-même. »
De son côté, Rama Yade, la vice-président de l’UDI a déclaré qu’elle va appliquer « le front républicain, à une seule exception près, où là je m’abstiendrai, si le candidat de la gauche apparaît comme ayant été condamné par la justice pour des faits de corruption« .