Moselle : quinze enfants d’une école maternelle seraient touchés par une épidémie de teigne
Quinze enfants d'une école maternelle de Moselle seraient victimes d'une épidémie de teigne. Pour les familles concernées, la commune et l'établissement n'ont pas fait le nécessaire après la révélation d'un premier cas il y a cinq mois.
Plus de la moitié de l’école maternelle de Luttange, en Moselle, serait actuellement touchée par une épidémie de teigne. C’est en tout cas ce qu’affirment les familles de quinze enfants de la classe unique de cet établissement, qui en accueille un total de vingt-quatre.
Ces quinze écoliers seraient donc victimes de dermatophytose, une infection de la peau particulièrement contagieuse. Nos confrères du Républicain Lorrain rappellent qu’elle se traduit entre autres par “des plaques rouges parfois purulentes sur le dos, les bras et sur le cuir chevelu”, mais aussi par “des cheveux qui tombent par poignées entières”.
Possible épidémie de teigne en Moselle : un parent d’élève dénonce
Le parent d’un élève infecté déplore un traitement lourd et pas sans risque pour un très jeune enfant : “C’est soi-disant anodin et pas grave. Mais moi, le pédiatre m’a prévenu qu’un traitement d’un mois avec un comprimé tous les jours et de possibles effets secondaires pour un enfant de trois ans, ce n’est pas rien. D’autres parents ne l’ont pas pris mais c’est la seule solution pour que les plaques ne se développent pas.”
Avant d’attribuer la responsabilité de cette épidémie à un supposé laisser-aller de la part de l’école maternelle : “J’en veux à l’école qui a noyé le poisson ! Elle savait depuis octobre et n’a rien fait. Pas de réunion pour les parents, pas d’information claire sur les précautions à prendre, pas de quarantaine !”
Une école élémentaire commencerait à être contaminée
Un premier cas avait en effet été détecté avant les vacances de la Toussaint, avant qu’un second ne soit enregistré. L’école avait ensuite communiqué aux parents que l’origine de l’infection était extérieure à l’école et qu’il n’y avait pas de risque que les élèves se transmettent la maladie. Le parent cité plus haut se souvient pourtant que huit cas étaient observés en décembre.
Ce n’est que le mois d’après, à la rentrée, que l’Inspection académique a saisi l’Agence régionale de santé (ARS) pour de nouvelles analyses. Les résultats sont désormais attendus par des parents déplorant de n’avoir reçu que trop tardivement un courrier de l’ARS les informant des précautions à prendre. Surtout que selon une mère de famille, une école élémentaire environnante commencerait elle aussi à être contaminée avec ainsi deux cas découverts.