Mort de Yasser Arafat : empoisonnement ou pas empoisonnement ?
Les experts français ont écarté ce mardi la thèse d’un empoisonnement au polonium ayant pu entraîner la mort de Yasser Arafat.
Le mois dernier, les expertises suisses menées sur la dépouille de l’ancien chef de l’autorité palestinienne avaient ravivé la polémique, indiquant que ce dernier aurait bel et bien pu être empoisonné au polonium 210. Mardi 3 décembre, ce sont les résultats des expertises françaises menées simultanément qui ont provoqué un énième rebondissement dans cette affaire : le rapport rendu public irait, à l’inverse, dans le sens d’une mort naturelle.
La veuve de l’ancien chef de l’autorité palestinienne avait, en juillet 2012, déposé une plainte contre X pour assassinat, après la découverte de traces de polonium sur les effets personnels de son défunt mari. Elle se dit aujourd’hui « bouleversée » par les contradictions entre experts suisses et français, ajoutant « ne vouloir accuser personne ».
D’autres résultats attendus
Reste à attendre les résultats d’une troisième expertise, russe, cette fois-ci, menée elle aussi simultanément sur la dépouille de l’ancien président.
Yasser Arafat, décédé en 2004 à l’hôpital de Percy (Hauts-de-Seine) à l’âge de 75 ans, avait été transporté en France suite à des vomissements survenus après son dîner. Il était jusqu’alors assigné par Israël à la Mouqata’a, siège de l’autorité palestinienne, depuis 2 ans, en compagnie de membres de sa famille. Les médecins n’avaient pu déterminer les causes de sa mort, et aucune autopsie n’avait été réalisée.