Mort de Yasser Arafat : la thèse de l’assassinat relancée
Les analyses menées sur la dépouille de Yasser Arafat ont révélé un taux de polonium 18 fois plus élevé que la normale.
“Cela confirme tous nos doutes (…) il s’agit d’un vrai crime, d’un assassinat politique”, a déclaré à Reuters Souha Arafat, la veuve du président défunt. La dépouille de Yasser Arafat, exhumée en 2012 à la demande de sa femme, commencerait donc à parler. Expertisée simultanément par des équipes russe, française et suisse, elle révèlerait aujourd’hui un taux de polonium 18 fois plus élevé que la moyenne, ayant pu entraîner la mort de l’ancien président.
Les experts suisses tiennent néanmoins à rester prudents quant aux résultats de leurs analyses : les 9 années écoulées depuis son décès, rendent en effet leurs conclusions nécessairement relatives. Ils affirment cependant “ne pas pouvoir exclure” le fait que le polonium puisse en être responsable, et ajoutent même que ce taux, retrouvé dans son corps et ses effets personnels “suppose forcément l’intervention d’un tiers”.
Yasser Arafat : vers la fin d’un mystère
La publication prochaine des résultats des prélèvements effectués sur la dépouille par les experts russes et français, sera ainsi déterminante pour démontrer si l’ancien chef de l’autorité palestinienne a ou non été empoisonné.
Yasser Arafat, décédé en 2004 à l’hôpital de Percy (Hauts-de-Seine) à l’âge de 75 ans, avait été transporté en France suite à des vomissements survenus après son dîner. Il était jusqu’alors assigné par Israël à la Mouqata’a, siège de l’autorité palestinienne, depuis 2 ans, en compagnie de membres de sa famille. Les médecins n’avaient pu déterminer les causes de sa mort, et aucune autopsie n’avait été réalisée.