Mont-de-Marsan : un an avec sursis pour l’anesthésiste qui photographiait ses patientes à leur insu
Le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan a condamné un anesthésiste de 60 ans à un ansde prison et 15.000 euros d'amende pour avoir, entre 2010 et 2014, pris des photographies de ses patientes à leur insu. Il conserve au passage le droit d'exercer.
Le verdict était attendu pour mardi. Il y a de cela maintenant un peu plus d’un mois, un médecin anesthésiste comparaissait devant le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan (Landes) pour avoir photographié ses patientes à leur insu.
Des clichés qui auraient été pris entre 2010 et 2014 et qui concerneraient huit femmes dont au moins une mineure. Le prévenu, un homme de 60 ans, avait expliqué avoir vécu “un burn-out évoluant à bas bruit” et s’être “réfugié dans la beauté des femmes”.
Anesthésiste condamné pour avoir photographié ses patientes : le droit d’exercer maintenu
Au final, rapporte France Bleu Gascogne, le tribunal correctionnel a condamné Fady S. à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende. Et alors qu’il lui était défendu d’exercer depuis quatre ans, la justice lui a maintenu ce droit après avoir estimé que sa mise à pied à titre conservatoire assez suffisamment duré.
La présidente a toutefois tenu à souligner que “cela n’enlève rien à la gravité des faits”. Le prévenu aura de même à verser entre 2.000 à 3.000 euros de dommages et intérêts à chacune des quatre femmes s’étant portées parties civiles pour ce procès.
Le médecin était depuis suivi par un psychiatre
Depuis la révélation de l’affaire, cet anesthésiste était suivi par un psychiatre. Lors de son procès, il avait demandé à pouvoir de nouveau exercer sa profession qui, de son propre aveu, représentait toute sa vie. Si le verdict s’est voulu plus sévère que ce que souhaitait la défense, soit une relaxe, il est dans le même temps apparu moins dur que le réquisitoire du parquet, à savoir un an de prison, 30.000 euros d’amende et l’interdiction définitive d’exercer.
Ces photos, prises dans le bloc opératoire ou en salle de réveil, étaient conservées dans l’ordinateur et le téléphone portable du praticien. “Les photos, je les garde, je les classe et parfois je les oublie”, avait déclaré ce dernier auprès d’un expert psychiatrique.