Landes : un anesthésiste jugé pour avoir photographié ses patientes à leur insu
Mardi, un médecin anesthésiste de Mont-de-Marsan, dans les Landes, était jugé pour avoir photographié huit de ses patientes à leur insu. Ayant évoqué un "burn-out" pour expliquer ses actes, le prévenu sera fixé sur son sort le 16 octobre prochain.
Mardi, un médecin anesthésiste de Mont-de-Marsan (Landes) comparaissait devant le tribunal correctionnel pour avoir photographié huit de ses patientes à leur insu. Les faits auraient été commis entre 2010 et 2014, dont l’un daté de 2012.
Cette année-là, rapportent nos confrères de Sud Ouest, une jeune fille de 17 ans aspirant à devenir infirmière est hospitalisée. Elle doit ainsi subir une ponction lombaire pour prévenir une éventuelle méningite, qui ne se déclarera finalement pas.
Photographiée à son insu lors de son opération, elle renonce à devenir infirmière
Quatre ans plus tard, cette ex-patiente est appelée à répondre aux questions de la police de Mont-de-Marsan. On lui montre ainsi des photos prises d’elle à son insu lors de son opération chirurgicale. Cette découverte se révèle un choc tel pour elle qu’elle va renoncer à sa formation d’infirmière.
En tout, huit patientes, dont plusieurs étaient mineures lors des faits, auraient été photographiées sans rien en savoir. Le mis en cause, Fady S., médecin anesthésiste, prenait ces photos dans le bloc opératoire ou en salle de réveil. 15 clichés de ce genre auront été retrouvés dans les 600 photos que renfermaient l’ordinateur et le portable du praticien.
Le prévenu évoque « un burn-out évoluant à bas bruit »
« Les photos, je les garde, je les classe et parfois je les oublie », avait expliqué le médecin à un expert psychiatrique quand l’affaire a été ébruitée. Il déclare avoir vécu « un burn-out évoluant à bas bruit » et s’être « réfugié dans la beauté des femmes ».
Les huit victimes ont toutes manifesté un sentiment d’écœurement en voyant resurgir les faits. L’une d’elle a déchiré la photo la concernant lors de son audition, et une autre de craindre que ses clichés ne se retrouvent sur la toile.
Sous contrôle judiciaire et défendu d’exercer sa profession, le prévenu continue néanmoins de percevoir un salaire de base de 6.000 euros mensuels. Son jugement en délibéré sera rendu le 16 octobre prochain.