Dans le monde, la morphine pourrait éviter à 25 millions de personnes de mourir dans la douleur
L'humanité n'est pas égale devant le soulagement de la douleur. Sur ce total, 2,5 millions d'enfants sont concernés.
La revue The Lancet publie les conclusions d’une étude liée à l’accès à la morphine à l’échelle mondiale. Felicia Knaul de l’Université de Miami y déclare que “Les inégalités d’accès aux antidouleurs pour les soins palliatifs sont l’une des injustices les plus criantes au monde”.
25 millions d’individus, dont 10% sont des enfants d’enfants, meurent chaque année dans des souffrances qui auraient pu être soulagées grâce à cet anti-douleur.
Des pays plus touchés que d’autres
En grande majorité, ce sont les pays à faibles ou intermédiaires revenus qui sont concernés. La Professeure déplore : “Le monde fait face à une lamentable crise de la douleur : un accès limité voire nul à la morphine pour des dizaines de millions d’adultes et d’enfants qui vivent et meurent dans des souffrances horribles et évitables”.
À titre d’exemple, une nation comme le Mexique satisfait 36% de ses besoins en morphine, la Chine 16%, l’Inde 4% et le Nigeria 0,2%.
Les raisons du manque
Comme détaillé plus haut, la première cause de ces inégaliés provient de l’accès à la morphine. Avec cette cruelle ironie que la produit est plus cher dans les pays à faibles revenus que dans les autres.
L’autre raison procède de la crainte de certains pays d’avoir recours à ce produit. Ce que n’accepte pas du tout Felicia Knaul, évoquant alors son cas personnel : “J’ai connu la douleur du cancer. J’ai accompagné un être cher dans cette douleur. Aucun être humain ne devrait passer par cela sans médicaments contre la douleur. Nous pouvons faire en sorte que les 61 millions de personnes qui en ont besoin chaque année reçoivent des soins palliatifs”.
Dès lors, que faire ? La co-auteure de l’étude pose la simple solution de fournir à ces pays la morphine. Selon elle, une telle mesure coûterait 145 millions de dollars chaque année, ce qui correspond à “une fraction du coût de fonctionnement d’un hôpital américain moyen”.