La moitié des IVG pratiquées mondialement le sont dans des conditions risquées selon l’OMS
L’OMS note un corrélation entre des lois restrictives en matière d’avortement et les risques pris par les femmes.
C’est un constat plutôt alarmant que dresse l’Organisation Mondiale de la Santé dans une récente étude publiée dans la revue scientifique The Lancet. En effet, selon les spécialistes, un avortement sur deux pratiqués dans le monde se ferait dans des conditions précaires mettant en danger la vie des patientes.
Danger pour les patientes
Sur les 55,7 millions d’interruptions volontaires de grossesse pratiquées dans le monde entre 2010 et 2014, l’OMS a donc recensé que seules 55% avaient été effectuées dans des conditions «sures », à savoir par un spécialiste formé et selon une méthode validée par l’organisation.
A contrario, 25,5 millions de ces IVG ont été faites dans des conditions qui peuvent mettre en danger la vie des femmes, en utilisant notamment des méthodes datées et risquées. 8 millions d’avortements sont classés à « très haut risque », à cause des méthodes employées comme l’introduction d’objets contondants dans l’utérus (aiguille à tricoter par exemple) ou l’ingestion de produits très toxiques (soude ou préparation à base d’herbes abortives).
Afrique, Asie et Amérique Latine dans le viseur
Des disparités subsistent en fonction des régions du globe. Ainsi, si dans les pays « développés », 87,5% des IVG sont « sûres », cette proportion tombe à 25% ou moins en Afrique, en Amérique Latine ou dans certains pays d’Asie.
Une situation qui s’explique notamment par des systèmes de santé défaillants, mais également par la politique de certains pays en matière d’avortement. Ainsi, plus les lois sont plus restrictives à propos de l’IVG, plus les femmes se tourneront vers des praticiens clandestins et prendront plus de risques pour leur santé.
En France, le nombre d’IVG est en baisse ces dernières années.