Selon un sondage Cluster 17, un Français sur trois apparaît favorable à un plan visant à davantage de mixité sociale à l'école.
Annoncé en novembre 2022 par le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, le plan de mixité sociale à l’école tarde à prendre effet. Et à la lecture des résultats d’un récent sondage, cette série de mesures apparaît clairement peu attrayante pour un certain nombre de Français. L’étude a été réalisée par l’institut Cluster 17 pour le compte du Point, entre les 12 et 14 mai derniers, sur un échantillon de 1 864 personnes représentatif de la population française majeure.
Plan de mixité sociale à l’école : un Français sur deux veut laisser le choix
Principal enseignement de cette enquête, seul un tiers des répondants se veut favorable au plan de mixité scolaire à l’école. Un peu plus d’un sur deux (52%) souhaite laisser le choix des élèves aux établissements privés, à l’image de ce qu’il se fait actuellement.
Qualité de l’enseignement : le privé davantage cité
La plupart des sondés accordent davantage de crédit au privé sur la question de la qualité de l’enseignement. Ils sont ainsi 39% à se prononcer de la sorte, devant 27% qui n’arrivent pas à se décider et 19% choisissant de faire confiance au public. Enfin, environ 10% des personnes interrogées disent n’avoir aucune préférence.
Une « course à deux vitesses » davantage qu’une « guerre scolaire »
Stéphane Fournier, directeur d’études à Cluster 17, commente que l’« on peut […] voir [dans ces résultats] les prémices d’une crise de confiance à l’égard du public, mais aussi la marque d’une hostilité très relative au privé, une absence de ressentiment ». Et d’ajouter que, « plutôt que d’une ‘guerre scolaire’, comme on l’a qualifiée pendant des décennies, on peut parler d’une course à deux vitesses, où le privé avance et devient une option face au public qui, aux yeux de certains, déçoit, voire ne remplit plus ses missions ».