Migrants : l’appel de Sarkozy pour un “centre fermé” en Grande-Bretagne
Le candidat à la primaire de la droite Nicolas Sarkozy souhaite la création d'un "centre fermé" pour les migrants en Grande-Bretagne, étant donné que "la plupart de ces étrangers viennent à Calais pour passer" de l'autre côté de la Manche.
Mis de côté le temps, entre autres, de discuter du port du burkini en France, le sujet des migrants revient dans l’actualité par une proposition de Nicolas Sarkozy. Le candidat à la primaire de la droite appelle ainsi nos voisins britanniques à prendre leurs responsabilités quant à cette problématique.
Dans un entretien accordé à nos confrères de La Voix du Nord et paraissant en ce lundi, l’ancien chef de l’État estime que la France n’a pas à se charger seule des demandes d’asile effectuées par ces migrants : “Puisque la plupart de ces étrangers viennent à Calais pour passer en Grande-Bretagne, je veux que nos amis britanniques assument désormais le traitement des demandes de ceux qui veulent l’asile chez eux, dans un centre fermé, en Grande-Bretagne, et assument également le retour de ceux qui seront déboutés. Ce n’est pas sur le sol français que l’on doit traiter des dossiers d’admission pour entrer sur le territoire britannique”.
Sarkozy veut que la Grande-Bretagne traite les demandes des migrants
À la question de savoir comment procéder pour conduire ces étrangers vers ce centre outre-Manche, Nicolas Sarkozy suggère d’abord l’intervention des autorités, aussi bien françaises que britanniques : “Plutôt que de laisser des migrants rester des mois dans les campements du Calaisis, sans que leur dossier ne soit traité, il faut qu’ils soient contrôlés par des équipes policières et douanières anglaises et françaises.”
Puis, “ces équipes décideront si la demande relève du centre fermé qui aura été créé en Angleterre, et dans ce cas le migrant sera immédiatement renvoyé dans ce centre, ou si elle devra être étudiée dans des centres fermés en France.”
“Seule solution pour organiser le démantèlement de la Jungle”
Pour l’ex-leader des Républicains, il s’agit là de “la seule solution pour organiser le démantèlement de la Jungle et arrêter l’appel d’air pour l’avenir, parce que les migrants ne pourront plus simplement attendre le bon moment pour passer en Angleterre.”
Nicolas Sarkozy ajoute d’ailleurs qu’il a l’intention de se rendre à Londres au lendemain de la présidentielle “pour négocier les conditions d’un nouvel accord du Touquet avec ouverture d’un hotspot : si vous ne la démantelez pas tout de suite [NDLR : la Jungle], elle ne le sera jamais”.