Michel Barnier élabore sa feuille de route malgré de nombreux obstacles
En amont du séminaire de travail programmé ce vendredi 27 septembre 2024 de 15h à 18h, le Premier ministre a rencontré ces derniers jours toutes les forces syndicales et patronales. Quels en seront les impacts potentiels?
Tl;dr
- Premier ministre réunit gouvernement pour s’accorder sur feuille de route.
- Michel Barnier tente d’asseoir son autorité malgré des défis politiques.
- Un déficit budgétaire potentiellement élevé menace l’économie française.
Une feuille de route à consolider
Dans le but de consolider son autorité et de s’accorder sur une feuille de route, le Premier ministre Michel Barnier convoque son gouvernement ce vendredi 27 septembre 2024. Cette réunion, qui doit se tenir de 15h à 18h, intervient dans un contexte politiquement tendu. En effet, l’autorité de Michel Barnier a déjà été mise à mal par certains de ses collègues ministres.
En prélude à cette réunion, le Premier ministre a reçu l’ensemble des forces syndicales et patronales. Ces derniers ont salué son « écoute » bien que ses intentions restent indéchiffrables.
Un contexte politique inédit
Le Premier ministre se trouve dans une situation politique inédite, qualifiée de « multicohabitation » par Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel. Il cohabite non seulement avec le président, mais aussi avec l’Assemblée nationale où il ne dispose d’aucune majorité absolue. De plus, le gouvernement lui-même est le théâtre de tensions internes.
«C’est l’ancien monde qui vient à la rescousse du nouveau. Il applique les bonnes vieilles méthodes de travail.», souligne un membre de la macronie.
Des défis budgétaires de taille
Parallèlement à ces défis politiques, Michel Barnier doit résoudre la quadrature du cercle budgétaire. En effet, le déficit pourrait atteindre les 6% du PIB en 2024, plaçant la France sous la menace d’une procédure de déficit excessif par la Commission européenne.
Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a exclu une augmentation d’impôts généralisée. Cependant, Michel Barnier a évoqué des hausses ciblées sur les contribuables les plus riches et les grandes entreprises, brisant un tabou. Cette réduction des dépenses privilégiée par le ministre du Budget et ces possibles hausses d’impôts s’annoncent comme un équilibre délicat à trouver.