Meurthe-et-Moselle : une centenaire désirant avoir recours à l’euthanasie fait une grève de la faim
À Laxou, en Meurthe-et-Moselle, une institutrice centenaire a décidé d'entamer une grève de la faim pour qu'on lui accorde le droit à l'euthanasie. Deux demandes formulées en Belgique et en Suisse ont ainsi été rejetées.
Hélène est centenaire depuis quelques mois. Cette ancienne institutrice résidant à Laxou, en Meurthe-et-Moselle, semble disposer de facultés mentales que son âge avancé ne pourrait plus forcément lui permettre. Auprès de L’Est Républicain (article complet réservé aux abonnés), Hélène évoque sa lucidité sur son état physique : “Je n’entends plus guère, y vois à peine mieux, j’ai eu 5 fractures, une hanche qui ne fonctionne plus et que plus personne ne veut opérer, et un médecin incapable de remédier à mes souffrances. Je lui ai même suggéré le cannabis, mais il ne veut pas en entendre parler. Et en attendant, moi je souffre.” Ce praticien a conseillé à sa patiente d’aller vivre dans un EHPAD, mais cette proposition ne s’est pas révélée concluante.
Elle souhaite se faire euthanasier en Belgique ou en Suisse, on le lui refuse
Cette centenaire, qui dispose d’une messagerie sur Internet et qui se sert également de son ordinateur pour rédiger sa liste de courses, apparaît fatiguée de vivre. Elle a donc décidé d’entamer des démarches pour s’éteindre via l’euthanasie. Une pratique certes interdite en France mais pas en Belgique et en Suisse, où elle s’opère sous conditions. Hélène a déposé des dossiers dans ces deux derniers pays. Dans ces deux cas, sa requête a été rejetée. “Ils m’ont dit que je n’étais pas assez malade”, indique-t-elle.
Une grève de la faim débutée le 25 mai dernier
Depuis le 25 mai dernier, Hélène a débuté une grève de la faim de manière à alerter sur sa situation. Elle se dit “bien résolue à aller au bout” même si reconnaissant n’avoir pas opté pour la méthode la plus radicale pour parvenir à ses fins : “Voyez-vous, je n’ai pas le courage de me suicider […] Mais on ne sait jamais, ça pourrait intéresser des politiques, un député un peu courageux ?” La balle est désormais dans le camp des autorités compétentes.