Meurthe-et-Moselle : condamnée à un an ferme pour avoir enlevé et caché son fils pendant 6 ans
Mardi, le tribunal correctionnel de Val-de-Briey, en Meurthe-et-Moselle, a condamné une mère de famille de 53 ans à un an de prison ferme pour avoir enlevé et caché son fils pendant 6 ans. L'enfant était né au Australie, lieu de résidence du père.
Mardi, le tribunal correctionnel de Val-de-Briey, en Meurthe-et-Moselle, a reconnu une mère de famille de 53 ans coupable de “soustraction d’enfant par ascendant”. En conséquence, la prévenue a été condamnée à un an de prison ferme sans mandat de dépôt. Son avocat Me Thomas Kremser a indiqué que sa cliente, qui comparaissait détenue, allait être libérée dans la foulée. LCI souligne que la quinquagénaire est atteinte d’une maladie dégénérative.
Elle avait obtenu la garde de son enfant si elle restait en Australie
C’est au début des années 2000 et dans le cadre de ses études que cette femme avait rencontré le futur père de son enfant, en Australie. En 2006, suite à leur séparation, la mère de famille avait obtenu d’un juge australien la garde de son fils à la condition qu’elle ne quitte pas le pays. Sept ans plus tard, elle avait été autorisée à faire le voyage jusqu’en France pour un retour en Australie prévu au plus tard pour le 24 septembre. Sauf que la femme et son enfant, alors âgé de 9 ans, ne sont jamais revenus.
La mère “dans sa bulle” après l’annonce de sa maladie
Six ans durant, cette mère et son fils ont vécu entre Reims et la Meurthe-et-Moselle en multipliant les déménagements. L’enfant, qui a fini par être déscolarisé, vivait quasiment une vie de clandestin. Ciblée par une commission rogatoire internationale, la mère de famille a été appréhendée le 5 juin dernier au CHU de Reims où elle se faisait soigner. La quinquagénaire a été placée sans délai en détention provisoire tandis que son fils était renvoyé chez son père en Australie. Devant la justice, elle a expliqué n’avoir pas prémédité l’enlèvement, que l’annonce de sa maladie et son acte l’avaient fait rentrer “dans [une] bulle” et qu’au fil du temps, elle se sentait de moins en moins prête à laisser partir son fils. L’avocat de la prévenue, laquelle ne serait “pas bien du tout psychologiquement”, envisage de saisir la justice australienne afin d’obtenir un droit de visite pour sa cliente.