Meurthe-et-Moselle : après avoir fait feu sur un gendarme du GIGN, un quinquagénaire abattu par un tir de riposte
Vendredi matin à Frouard, en Meurthe-et-Moselle, un quinquagénaire est mort par balle après avoir tiré sur un gendarme du GIGN qui venait de riposter. Deux militaires et le fils de la victime ont été placés en garde à vue.
Les faits ont eu lieu vendredi matin à l’aube dans la commune de Frouard (Meurthe-et-Moselle). Il était 6h15 et les gendarmes de la brigade territoriale autonome de Frouard intervenaient sur un terrain isolé de gens du voyage sédentarisés. Des militaires, note LCI, appuyés par l’antenne de Reims du GIGN et qui entendaient ici interpeller un père et son fils pour “violences volontaires en réunion et avec armes (barres à mines) commises mercredi”.
Son tir atteint un rétroviseur, un gendarme riposte
Le procureur de la République à Nancy François Pérain a indiqué qu’à l’arrivée des gendarmes, le fils, jeune majeur, “serait sorti de sa caravane en pointant un fusil vers les militaires”. L’un de ces derniers “faisait alors usage de son arme à deux reprises mais sans toucher”. Le père de 56 ans est ensuite sorti de sa caravane en tenant un fusil à canons superposés. Les autorités ont alors fait le choix de s’abriter derrière un fourgon pour tenter des négociations. Le quinquagénaire a tiré deux fois, touchant notamment un rétroviseur du fourgon. L’un des gendarmes a riposté avec son arme, touchant au thorax le père de famille. Ce dernier a succombé à ses blessures.
Deux militaires et le fils de la victime en garde à vue
La victime, précise le procureur, avait été “déjà condamnée deux fois pour détention d’armes”. “Les premiers éléments de l’enquête tendent à confirmer l’usage de leur arme par les militaires du GIGN en état de légitime défense”, a-t-il été ajouté. Une information judiciaire pourrait être ouverte dans ce cadre. Le fils du quinquagénaire ainsi que les deux gendarmes du GIGN ayant fait usage de leur arme ont été placés en garde à vue. Le premier pour “violences volontaires avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique (PDAP)”, l’auteur présumé du tir mortel pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par PDAP” et son collègue pour “violences volontaires avec arme par PDAP”.