Meurthe-et-Moselle : 16 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son fils autiste de 14 ans
Jeudi, la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle a condamné une femme de 42 ans à seize ans de réclusion criminelle pour avoir tué son fils autiste de 14 ans en septembre 2016.
Jeudi, la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle a condamné une femme de 42 ans à seize ans de réclusion criminelle. La prévenue a ainsi été reconnue coupable d’avoir poignardé à mort son fils autiste de 14 ans. Les faits, rapportés par Ouest-France, s’étaient produits le 20 septembre 2016 à Landres. La mère de famille avait d’abord donné des médicaments à son fils, que ce dernier avait vomis. La femme l’avait ensuite poignardé à six reprises au torse, entraînant sa mort.
Jugée pour avoir tué son fils autiste, elle avait tenté de se suicider
Après ce premier drame, la mère avait tenté de mettre fin à ses jours en usant d’un couteau, puis en avalant des détergents. Le chien qu’elle avait offert à son fils un an plus tôt avait également été retrouvé mortellement poignardé. La femme avait passé la nuit avec les cadavres de son fils et de l’animal avant de donner l’alerte le lendemain matin.
Une altération du discernement reconnue
Une première expertise psychiatrique avait établi une abolition du discernement chez l’accusée, laquelle souffrait d’une sévère dépression au moment des faits. Une contre-expertise conduite par deux psychiatriques avait quant à elle conclu à une simple altération du discernement. Pour ces médecins, la femme avait volontairement choisi de ne pas prendre son traitement dont elle s’était ensuite servie pour tuer son fils. Divorcée et sans profession, la quadragénaire vivait seule avec son garçon depuis le départ de sa fille aînée, à l’été dernier, chez son père. L’adolescent était pris en charge par un établissement belge. Devant la cour, les proches de la prévenue ont reconnu l’isolement total de cette dernière vis-à-vis de sa famille depuis maintenant plusieurs années. Avant que la justice ne rende son verdict, l’avocat général avait requis douze ans de réclusion criminelle. Le représentant de l’accusé, qui avait quant à lui plaidé l’acquittement, a ensuite déclaré qu’“aussi bizarre que cela puisse paraître, [ma cliente] est très satisfaite de cette décision, elle voulait être condamnée”.