Metz : un détenu se suicide, le troisième en un mois à la prison de Metz-Queuleu
Lundi, un détenu a été retrouvé mort pendu au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu, S'il s'agit du troisième détenu en un mois à se suicider dans cette prison, ces trois décès ne partageraient pas de point commun particulier.
Le drame a été découvert lundi au centre pénitentiaire de Metz-Queuleu. Un détenu de 37 ans a été retrouvé mort pendu dans sa cellule du troisième étage. C’est entre 20h00 et 20h30 que le trentenaire, placé à l’isolement après avoir agressé un codétenu avec une fourchette, se serait servi de sa ceinture pour mettre fin à ses jours. Il était alors seul, précise Le Républicain Lorrain. Condamné en première instance et écroué depuis le 29 mars dernier, il avait fait appel et obtenu une peine raccourcie à un an ferme. Tom F. pouvait espérer une libération le 14 décembre prochain.
Libérable en décembre, un détenu se pend avec sa ceinture à Metz
L’autopsie du corps aura prochainement lieu, avec l’ouverture probable par la suite d’une information judiciaire visant à établir les causes exactes de la mort. Ce vraisemblable suicide est le troisième observé en un mois au sein de cette prison. Mardi, le procureur de la République de Metz Christian Mercuri a reconnu que “si on en reste sur un critère numérique, ça interroge”. Dans la même période, un autre détenu avait essuyé un échec en tentant lui aussi de se donner la mort.
Pas de lien particulier entre les trois morts
Pour l’heure, le procureur dément un lien particulier entre ces trois morts : “Nous n’avons pas fait de rapprochement entre leurs situations”, ajoutant “qu’il n’y a pas de point commun” entre ces trois disparitions. Un membre de la pénitentiaire évoque plusieurs raisons de se retrouver rapidement avec des détenus en nécessité de soins : “sur une semaine on peut avoir des gens qui vont avaler des médicaments, se scarifier ou se taper la tête contre les murs. Ils sont soignés et au besoin hospitalisés”. M. Mercuri a déclaré mardi que “le suicide est un échec” pour la simple et bonne raison que “la mission de l’administration, qui lutte contre lui, est de garder les gens confiés par les tribunaux et de favoriser leur réinsertion”.