Menton : 18 mois fermes pour un policier qui détenait des images pédopornographiques
Mercredi, un policier de Menton a été condamné à 18 mois de prison ferme pour détention d'images pédopornographiques. Il apparaît malgré tout toujours en poste aux dernières nouvelles.
Les faits ont été découverts par hasard. Il y a de cela un an, un policier de Menton (Alpes-Maritimes) âgé d’une trentaine d’années faisait l’objet d’une procédure pour importation illégale de produits destinés au culturisme. Un sport appelant à développer sa masse musculaire et dont certains de ses adeptes usent pour cela de moyens détournés.
Les produits en question, apprend-on, avaient été saisis durant un contrôle des douanes dans un aéroport, et selon l’avocat du policier Me Darras, n’étaient destinés qu’à la consommation personnelle de son client. C’est à cette occasion, comme le rapportent nos confrères du Bien Public, que le téléphone de ce policier avait été confisqué par ses supérieurs puis fouillé. Sera alors confirmée la présence de clichés pédopornographiques sur le périphérique.
Policier condamné à Menton : une peine moins lourde
Le réquisitoire du parquet appelait à une peine de 24 mois de prison, dont 6 avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve, de même qu’une inscription au fichier des délinquants sexuels et une interdiction de son activité professionnelle. Au final, le tribunal correctionnel de Nice a décidé, mercredi, de condamner uniquement le prévenu à 18 mois d’emprisonnement ferme et à un suivi socio-judiciaire de trois ans.
Une procédure disciplinaire envisagée
Et alors que la justice lui permet donc le maintien de son activité de policier, le juge d’application des peines va devoir statuer sur l’application du verdict, un aménagement n’étant, au passage, pas à exclure. Son avocat présente ainsi son client tel un “très bon flic”.
Aux dernières nouvelles, le policier est toujours en poste au commissariat, mais selon son conseil, il est actuellement envisagé de lancer une procédure disciplinaire à son encontre. On ignore enfin les risques encourus par le policier dans le cadre de l’autre procédure ouverte contre lui pour sa présumée importation illicite de produits pour le culturisme.