McDonald’s attaqué en Europe pour pratiques anticoncurrentielles
Des associations de défense du consommateur françaises, allemandes et italiennes ont décidé d’attaquer le géant de la restauration rapide pour sa politique de gestion de ses restaurants franchisés.
Mcdonald’s va devoir répondre de ses pratiques commerciales devant la justice européenne. Plusieurs associations de consommateurs en Europe, dont l’Indécosa-CGT pour la France, ont décidé de saisir l’Autorité de la concurrence pour « pratiques anticoncurrentielles ».
Ces dernières reprochent à l’enseigne sa façon de pousser ses franchisés à gonfler leurs tarifs pour favoriser les restaurants détenus en propre par la marque.
232 millions de trop pour les consommateurs
Ce sont nos confrères de Reuters qui relaient la plainte en question.
Ce qu’il faut savoir, c’est que 80 % des restaurants du réseau McDonald’s sont des franchisés, c’est-à-dire qu’ils sont gérés par des personnes externes au groupe qui paient un droit de franchise pour exploiter la marque. Des franchisés qui seraient forcés, par la maison mère, de pratiquer des tarifs supérieurs à ceux que pratiquent les restaurants exploités en propre par le géant américain.
Le but serait de favoriser ces enseignes non franchisées avec des tarifs plus intéressants. Une pratique jugée anticoncurrentielle par les associations de défense des consommateurs, mais surtout, qui aurait engendré un surcoût de 232 millions d’euros en 2015 pour les clients de l’enseigne.
McDonald’s chahuté en Europe
En plus de prix plus élevés, d’autres pratiques seraient pointées du doigt, comme imposer des restrictions sur les fournisseurs et fixer des loyers excessifs pour les murs. Les accords de franchises seraient également liés à un accord de location.
En plus de la France, le cabinet d’avocats allemand SKW Schwarz a déposé une plainte du même ordre auprès de l’Office des cartels. Les organisations italiennes Codacons, Movimento Difesa del Cittadino et Cittadinanzattiva qui avaient déposé une plainte similaire en 2016 auprès de la Commission européenne, ont décidé d’annuler cette procédure en raison de la lenteur de traitement des dossiers. Ces dernières ont finalement décidé de saisir les autorités locales.