Maternité d’Orthez : l’anesthésiste remise en liberté sous contrôle judiciaire
Après le décès d'une jeune femme suite à un accouchement, l'anesthésiste avait été mise en examen pour "homicide involontaire aggravé".
L’anesthésiste belge de 45 ans, qui était en détention provisoire depuis le 2 octobre dernier, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire, selon une source judiciaire.
Dans la nuit du 26 au 27 septembre, une jeune femme était décédée à la maternité d’Orthez suite à un accouchement effectué sous anesthésie générale et par césarienne. Le médecin avait été mise en examen pour “homicide volontaire aggravé”.
Le 16 octobre, la justice avait rejeté une première demande de liberté d’Helga Wauthers. La Cour d’appel de Pau a donc décidé cette remise en liberté, qui est assortie d’une caution de 50.000 euros, ainsi que des interdictions de sortir du territoire et d’exercer la médecine. De plus, elle devra fréquenter un centre de lutte contre l’alcoolisme.
Maternité d’Orthez : la jeune femme avait fait un arrêt cardiaque
Trois jours après son accouchement (le bébé est en bonne santé), la mère âgée de 28 ans avait été transportée à l’hôpital de Pau dans lequel elle mourra d’un arrêt du coeur. Le soir de la prise en charge de la jeune mère, l’anesthésiste l’avait alors placée sous péridurale. Par la suite, sortie boire “un verre de rosé” chez des amis, Helga Wauthers avait été rappelée à la maternité car un accouchement par césarienne était nécessaire.
L’autopsie avait alors révélé que l’anesthésiste avait placé par erreur le tube reliant le respirateur artificiel dans l’œsophage, privant la patiente d’oxygène pendant 15 minutes.
L’anesthésiste souffre d’“alcoolémie chronique”
Aux enquêteurs, le médecin avait reconnu souffrir d’“alcoolémie chronique” et que le soir de la prise en charge de la patiente, elle avait consommé un mélange de 50 cl de vodka et d’eau. Elle avait par ailleurs estimé ses capacités le soir des faits à 70%. En février 2013, elle avait été licenciée pour faute grave par son précédent employeur en Belgique, un hôpital.
Me Philippe Courtois, avocat de la victime, a commenté cette remise en liberté, “une décision regrettable qui va être difficile à accepter (…) Même si les conditions sont plus drastiques que celles demandées par le juge des libertés et de la détention, cette personne sera soumise à elle-même car elle a une obligation de soins mais elle peut sortir le soir et seule”.