Marseille : un septuagénaire hospitalisé dans un état critique après avoir vécu avec 24 tonnes de déchets
Le mois dernier à Marseille, un septuagénaire a été hospitalisé dans un état critique après avoir été découvert inanimé sur un matelas. L'homme, atteint du syndrome de Diogène, vivait avec 24 tonnes de déchets dans son appartement.
Un drame a été évité de peu le mois dernier dans le Ier arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), alors que cela faisait plusieurs années qu’il semblait se dessiner. Les voisins d’un septuagénaire atteint du syndrome de Diogène vivaient ainsi à proximité d’un homme aux conditions de vie négligées. On le voyait notamment se diriger chaque jour vers les poubelles,non pas pour les remplir mais pour récupérer des déchets à déposer dans son appartement. Pour ne rien arranger, rapporte La Provence, ce septuagénaire vivait sans eau ni électricité.
Atteint du syndrome de Diogène, il est découvert inanimé sur le palier
Pour les voisins de cet homme, cette accumulation de déchets constituait “un enfer” de par les “insoutenables odeurs” ainsi générées, sans oublier les effluves dégagées quand il vidait le seau dans lequel il faisait ses besoins. Jusqu’à ce que, le mois dernier, cet habitant soit découvert inanimé sur un matelas installé sur le palier et qui débordait de l’urine du septuagénaire. Ce dernier a été hospitalisé dans un état critique pendant que deux habitants de l’immeuble, équipés de masques et de gants, dégageaient le matelas “qui a empesté toute l’allée”.
Un dramatique précédent
L’homme apparaît depuis hors de danger. Aux dernières nouvelles, il se trouve dans un établissement psychiatrique. Suite à une mise en demeure adressée au propriétaire de l’appartement, celui-ci a dû débarrasser les lieux. Et un total de 24 tonnes de déchets d’en avoir été extraits. Les voisins s’estiment heureux que le bâtiment ait tenu bon jusqu’ici : “Si notre immeuble avait été moins solide, le plafond aurait pu finir par se fissurer voire même s’écrouler”. Et de s’inquiéter maintenant de la suite, avec un voisin ainsi appelé à retrouver son appartement et ses habitudes. Ces habitants, appuyés par le syndic, souhaiteraient que le septuagénaire soit “pris en charge dans un établissement adéquat”. Une décision qui pourrait éviter que ne se reproduise un cas similaire, observé il y a plusieurs années et qui avait conduit à ce qu’une habitante soit retrouvée morte à son domicile.