Marseille : Une mère obligée de traverser les couloirs de l’hôpital avec son enfant mort dans les bras
Les jeunes parents ont dû faire leurs adieux à leur bébé sur un coin de parking.
Une nouvelle fois, l’hôpital de la Timone de Marseille fait parler de lui, et pas en de très bons termes. Alors que l’établissement venait d’être épinglé après avoir inversé deux corps de nourrissons lors d’une incinération, c’est désormais l’histoire d’une mère obligée de déambuler dans les couloirs avec le cadavre de son bébé dans les bras qui met en avant les nombreux dysfonctionnements qui touchent l’hôpital.
Un témoignage bouleversant
Ce sont nos confrères de La Provence qui relaie les confessions de ces jeunes parents sur ce qu’ils qualifient de « journée en enfer ». Un témoignage motivé par la récente affaire des bébés incinérés par erreur. L’histoire de Julien 26 ans et Marine, 29 ans, remonte au mois de septembre dernier.
Trois jours après avoir accouché d’une petite Lilou, le couple à la douleur de perdre son enfant des suites de complications cardiaques. Suite au décès de l’enfant, les parents doivent tout d’abord attendre deux heures dans un box avant d’être pris en charge. Une infirmière finit par venir les chercher, mais sans brancard ni couffin pour transporter le petit corps. La mère devra alors traverser tout l’hôpital, son enfant décédé dans les bras.
Dépositaire fermé
Le calvaire ne s’arrête pas là, car, une fois arrivé au dépositaire de la morgue situé à l’autre bout de l’hôpital, le couple se retrouve devant une porte fermée, car ce dernier n’est pas accessible « en dehors des heures ouvrables ».
Les parents en deuil devront attendre une heure de plus sur le parking que quelqu’un daigne venir leur ouvrir la porte. Finalement, les employés ne les laisseront pas entrer et ils devront faire leurs adieux à la petite fille sur le ce même parking.
Contacté par nos confrères, l’hôpital s’excuse de la situation et évoque « un enchaînement de dysfonctionnements » et précise que des « actions correctives » ont été mises en place depuis.