Marseille : le quinquagénaire retrouvé mort poignardé en bas de chez lui s’est bien suicidé
Mardi soir à Marseille, un homme de 54 ans avait été retrouvé mort poignardé de dix coups de couteau en bas de chez lui. L'autopsie a depuis confirmé un suicide, alors que le quinquagénaire s'était défenestré du deuxième étage après s'être porté les coups.
Mardi soir, un homme de 54 ans avait été retrouvé mort au pied de son immeuble du Xe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône). La Provence avait alors rapporté que l’hypothèse privilégiée par les enquêteurs était celle d’un suicide. Le quinquagénaire se serait ainsi porté dix coups de couteau avant de se défenestrer du deuxième étage. Quand les marins-pompiers étaient arrivés sur place, le pire venait d’arriver. Les policiers avaient ensuite saisi dans l’appartement de la victime la vraisemblable arme dont cette dernière s’était servie.
Il s’est suicidé en se poignardant puis en se jetant du deuxième étage
“Nous attendons encore les résultats des analyses toxicologiques”, avait alors déclaré Olivier Girardot, chef du pôle judiciaire de la division sud de Marseille. “Et toutes les pistes restent ouvertes, mais même si la manière n’est effectivement pas fréquente, les constatations vont dans le sens d’un suicide”. L’autopsie du corps a depuis confirmé le suicide. Si, dans un premier temps, la victime avait été décrite par ses voisins comme quelqu’un de “très isolé”, un proche a précisé le motif de la dépression dont souffrait cet homme.
La victime avait eu un accident de la route à 16 ans
Le quinquagénaire, prénommé Éric, a en fait vécu un drame “dont on ne se remet jamais”. “Âgé d’à peine 16 ans, il a été victime d’un terrible accident de deux roues. Un chauffard n’ayant pas daigné s’arrêter à un feu rouge sur le boulevard Rabatau, faisant un mort et un blessé très grave. Deux familles venaient d’être détruites”. Et le proche de poursuivre : “Dans le coma et polytraumatisé, Éric s’est réveillé un mois plus tard lourdement handicapé physiquement et souffrant de troubles de la mémoire et de la concentration. Forte d’une rage et d’un courage hors norme, sa mère n’a jamais cessé jusqu’à son dernier souffle, en avril dernier, de lui consacrer sa vie”. Cette personne apparaît déplorer l’impuissance, face à ce drame, de la conséquente présence familiale dont bénéficiait Éric : “Il était très entouré. Sa tante, son oncle et ses cousines se sont engagés quotidiennement pour lui, parfois au détriment de leur propre vie. Pourtant, tout cet amour n’aura pas suffi”.