Marne : le médecin de la victime signale un amant violent
Vendredi dernier, le tribunal correctionnel de Reims a condamné un homme de 38 ans à un an de prison pour des violences commises sur une femme de 35 ans. C'est le médecin de la victime qui avait donné l'alerte.
Le vendredi 25 novembre dernier, le tribunal correctionnel de Reims (Marne) a condamné un homme de 38 ans à un an de prison, avec un sursis probatoire de 18 mois. Le trentenaire a ainsi été reconnu coupable de violences à l’encontre d’une femme de 35 ans, avec laquelle il nouait une relation adultérine. Cette maîtresse subissait des violences de nature physique et psychologique depuis mai 2022, avec les dernières relevées en octobre passé.
Jugé pour violences sur sa maîtresse, à qui il interdisait de parler à d’autres hommes
Le Figaro rapporte que la trentenaire a notamment souffert d’une double fracture du pouce et d’hématomes causés par des gifles. Son amant la surveillait au quotidien et lui interdisait de parler avec d’autres hommes. Elle était également défendue de l’appeler au travail lorsqu’il était en réunion avec des collègues masculins.
Signalement par un médecin : “une première à Reims”
La victime s’est vu prescrire un total de 44 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Après s’être confiée à son médecin traitant, également femme, cette dernière a signalé l’affaire par courrier au procureur de la République de Reims. Me Camille Romdane, avocat de la trentenaire, parle d’une situation inédite : “Un tel dossier, avec un signalement à l’initiative d’un médecin, est une première à Reims. C’est la résultante d’une loi de juillet 2020 qui permet à un médecin de lever le secret médical dans des conditions très précises pour signaler des violences conjugales”.
Une interdiction de contact et une obligation de soins et d’indemnités
L’amant, pour lequel le parquet avait requis deux ans de prison dont un avec sursis, devra également indemniser la victime. Il a en outre pour interdiction d’entrer de nouveau en contact avec celle-ci et de paraître à son domicile. Enfin, il lui faudra suivre des soins.