Marine Le Pen échoue à former un groupe au Parlement européen
Marine Le Pen ne pourra pas "dynamiter le Parlement de l'intérieur". Elle n'a pas su convaincre les eurosceptiques de former un groupe.
C’était le but de Marine Le Pen : transformer ses bons scores à la dernière Election européenne pour rassembler eurosceptiques de tous bords dans un grand groupe parlementaire. Au-delà, c’était l’occasion de bénéficier de moyens et de peser plus lourd politiquement au sein de l’hémicycle.
La nouvelle est venue de Geert Wilders, son allié néerlandais, avec lequel la présidente du Front National avait formé une alliance avant l’élection de mai. L’agence de presse néerlandaise ANP rapporte les propos de Wilders : “Nous n’avons malheureusement pas réussi à former une fraction au Parlement européen avec six autres partis”. Les deux alliés devaient, afin de former un groupe, recueillir l’adhésion de 25 députés de 7 pays différents. Avec cet échec, c’est une subvention de 2,5 millions d’euros et la possibilité de déposer des amendements qui s’envolent.
Groupe parlementaire : échec du duo Le Pen – Wilders, succès pour Nigel Farage
Ce qui a posé problème dans cette tentative de formation de groupe parlementaire, ce n’est pas le nombre de députés ralliés à la cause du duo d’extrême-droite. Il leur a manqué deux pays pour y parvenir. Dans l’embryon du groupe, co-existaient déjà FPÖ autrichien, PPV néerlandais, Ligue du Nord italienne et Vlaams Belang belge.
Celui qui a définitivement mis un terme aux belles ambitions européennes de la présidente frontiste, c’est Nigel Farage, le grand vainqueur anglais du dernier scrutin européen. Le parti Ukip a refusé la main tendue du Front National, qu’il juge “antisémite”. En revanche, les europhobes anglais sont quant à eux parvenus à former un groupe avec entre autres le parti populiste italien de Beppe Grillo Mouvement 5 Etoiles, et deux formations lituanienne et suédoise. Mais surtout, grâce à l’adhésion d’une dissidente du Front National, Joëlle Bergeron.