Marine Le Pen lors de son interrogatoire : « le Parlement européen, un blob qui engloutit tout »
Lors de la première journée de son interrogatoire concernant les accusations de détournement de fonds du Parlement européen, Marine Le Pen a nié avoir eu l'intention de transgresser les règles. Que révèlera la suite de l'interrogatoire ?
Tl;dr
- Marine Le Pen interrogée sur les détournements de fonds au Parlement européen.
- Elle s’est défendue en multipliant les métaphores et en esquivant les questions précises.
- La présidente du Parlement la confronte sur l’emploi douteux d’une assistante.
Marine Le Pen face aux accusations de détournements de fonds
Lundi 14 octobre, a été interrogée lors d’une audience au tribunal à Paris au sujet des soupçons de détournements de fonds publics au Parlement européen.
Une défense habile et métaphorique
Au cours de cet interrogatoire, la présidente du Rassemblement National a déployé une pléiade de métaphores pour expliquer sa position et se défendre. Elle a notamment décrit le Parlement européen comme un « blob qui engloutit tout », et a insisté sur la nécessité de protéger les élus de ce « mangeur de ressources ».
Mais malgré cette rhétorique imagée, Le Pen a évité de répondre directement aux questions précises du tribunal, préférant se concentrer sur une défense de nature politique.
L’emploi de l’assistante de Marine Le Pen en question
L’un des points de contention soulevés par le tribunal concerne l’emploi d’une assistante au Parlement européen, Catherine Griset, qui a également travaillé comme cheffe de cabinet pour Le Pen au sein de son parti. Griset a été rémunérée par le Parlement européen entre 2010 et 2016, ce qui a suscité des questions sur la légitimité de son emploi.
Face à ces accusations, Le Pen a riposté, affirmant qu’il s’agissait de son « enveloppe », c’est-à-dire de l’argent qu’elle est autorisée à dépenser en tant que députée européenne. La présidente du tribunal a cependant rappelé que cet argent appartient au Parlement et que son utilisation doit être justifiée.
Une défense tenace
Malgré la pression, Marine Le Pen est restée déterminée tout au long de l’interrogatoire, insistant sur le fait qu’elle n’a « absolument pas le sentiment d’avoir commis la moindre irrégularité ». Elle a également évoqué une « mutualisation » des assistants parlementaires, qui partagent des tâches telles que la revue de presse ou le secrétariat.
Ces explications n’ont cependant pas été suffisantes pour apaiser le tribunal, qui a continué à poser des questions pointues sur les critères d’embauche de ses assistants européens. Le Pen a éludé ces questions, arguant qu’elle avait du mal à se rappeler des détails de ces embauches qui remontent à vingt ans.