Manuel Valls ministre préféré des français
72% des français ont un jugement positif sur le tout nouveau ministre de l'Intérieur, selon un sondage BVA pour Orange, l'Express et France Inter publié mardi. A l'inverse Christine Taubira ne recueille que 46% de jugements favorables.
C’est le meilleur score. 7 français sur 10 saluent l’arrivée de l’ancien candidat à la primaire socialiste. D’après une étude sur la popularité de François Hollande et de son gouvernement, Manuel Valls emporte la mise devant Michel Sapin, ministre du Travail qui lui obtient 66% de jugements favorables. Plus généralement le maire de la commune d’Evry en région parisienne domine le baromètre, se plaçant 14 points au-dessus du niveau moyen de popularité de ses collègues. Déjà selon un sondage BVA réalisé le 7 mai, Manuel Valls était sollicité par une majorité de français pour devenir le nouveau Premier ministre.
Le sondage montre aussi que la majorité ministres est accueillie : la moitié recueillant plus de 60% d’opinions positives.
Consensus à gauche comme à droite
Comment s’explique le score de Manuel Valls? Le ministre de l’Intérieur réussit la performance d’être aussi populaire à gauche qu’à droite. Connu pour ses positions « droitières » en matière de sécurité et d’immigration, l’ancien directeur de la communication de campagne de François Hollande « réalise une performance tout à fait étonnante : être à la fois le seul ministre du gouvernement à être accueilli positivement (54%) par une majorité de sympathisants de droite et aussi à être l’un des plus populaires auprès des sympathisants de gauche (89%) », explique BVA.
Parmi les autres ministres populaires on trouve Pierre Moscovici ministre de l’Economie (troisième position avec 65%), Aurore Filippetti désormais ministre de la Culture (65% aussi), Stéphane Le Foll ministre de l’Agriculture (63%), Jean-Yves Le Drian ministre de la Défense (62%), et Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement (61%).
Les personnalités comme Laurent Fabius et Arnaud Montebourg, (52% et 50%) très marquées politiquement sont plébiscité par les sympathisants de gauche sans convaincre les sympathisants de droite.
Taubira et Duflot sont dans un bateau…
Très attaquée par la droite, Christine Taubira ferme le baromètre, obtenant autant de jugements favorables que défavorables (46%).
Il en va de même pour l’unique représentante du parti écologiste Cécile Duflot (47% d’opinions positives) dont la fougue à vouloir se présenter aux législatives dans une circonscription de Paris et l’entrain très clairement affiché au lendemain de la victoire de François Hollande à devenir ministre, a manifestement agacé plus d’un.
Notons que malgré tout, les deux femmes obtiennent auprès des sympathisants de gauche des scores très honorables (77% pour la ministre de la Justice et 83% pour la ministre du Logement).
« Cécile Duflot et surtout Christiane Taubira ne disposent pas d’une majorité de soutien de la part des Français. La situation est particulièrement problématique pour la ministre de la justice qui avec seulement 46% de jugements favorables à sa nomination se situe 25 point en dessous de son prédécesseur, Rachida Dati, qui était créditée de 71% de jugements positifs en mai 2007 « analyse l’institut BVA.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault obtiennent de bons résultats. Sans lever un enthousiasme dithyrambique, le président « normal » recueille 61% de bonnes opinions et son premier ministre « normal », 65% de jugements favorables. « Pas d’état de grâce mais un haut niveau de popularité » résume BVA.
La gauche bien partie pour remporter les élections
55% des interrogées contre 44% déclarent vouloir une victoire de la gauche aux élections législatives qui auront lieu le 10 juin prochain. C’est nettement mieux que la droite qui en 2007 juste après l’élection de Nicolas Sarkozy n’obtenait en souhait de victoire que 50%. Le sondage BVA observe qu’une majorité des électeurs du Modem sont à 54% pour une réussite socialiste à l’Assemblée Nationale.
La victoire de la gauche semble donc quasiment acquise. Reste à savoir dans quelle proportion la vague rose va déferler sur les bancs lustrés de l’Assemblée nationale.