Mali : des « islamistes » lapident à mort un couple accusé de concubinage
Mardi au Mali, un couple a été mis à mort par des "islamistes" qui les accusaient de vivre en concubinage. Des faits qui en rappellent d'autres survenus cinq ans plus tôt dans la même zone.
Ce sont des élus locaux qui, mercredi, ont communiqué l’information. Celle voulant que, la veille dans la région de Kidal (nord du Mali), un homme et une femme en couple aient été lapidés par des « islamistes » . Leur apparent crime était celui de vivre en concubinage.
Cité par nos confrères du Point, l’un de ces élus locaux a indiqué que les habitants avaient été prévenus au préalable de cette mise à mort, à laquelle ont assisté « entre 11 et 21 personnes » dans la vallée de Taghlit. Le couple incriminé, ainsi accusé d’avoir « violé la loi musulmane », « a été arrêté » avant que des islamistes ne leur jettent des pierres jusqu’à la mort. Le tout filmé par les bourreaux.
Lapidé par des « islamistes », un couple mis dans deux trous
Selon un second élu local, ces bourreaux se comptaient au nombre de quatre. Et cette même source d’avoir ajouté : « Les islamistes ont creusé mardi deux trous dans lesquels ils ont mis l’homme et la femme qui vivaient maritalement sans être mariés ».
Il nous est précisé qu’aucune autre élément n’est connu concernant à la fois l’identité des islamistes et celle des victimes.
Des faits similaires remontant à 2012
Ce n’est pas la première fois que cette zone est le théâtre de tels faits. En 2012, et alors que les lieux étaient contrôlé par des djihadistes, un couple y avait ainsi déjà été lapidé pour des raisons semblables. Quelque dix mois durant, de mars-avril 2012 jusqu’à mi-janvier 2013, des groupes djihadistes liés à l’organisation terroriste Al-Qaïda auront contrôlé le vaste Nord du Mali.
Un nouveau drame qui intervient alors que le nouveau président de la République française Emmanuel Macron est attendu pour un déplacement vendredi au Mali. Il est prévu que le chef de l’État se rende plus particulièrement dans la ville de Gao, auprès des soldats français de la force Barkhane déployée depuis août 2014 au Sahel.