Mali : incertitudes autour de l’accord de paix
Alors que le Mali signe aujourd'hui les accords de paix censés réunifier son territoire, la rébellion a prévenu qu'elle ne se déplacerait pas à Bamako pour les signer.
Une vingtaine de chefs d’Etat ou de gouvernements sont attendus aujourd’hui à Bamako, capitale du Mali, pour la cérémonie en grandes pompes de l’accord de paix entre les différentes parties en présence.
Grande absente de ces festivités, le rébellion touareg avait fait savoir qu’elle ne participerait pas à la cérémonie, réclamant ainsi des discussions supplémentaires.
Situation encore très compliquée au Mali
Après plus de trois années de conflit, et près d’un an de pourparlers et négociations pour parvenir à cet accord, la situation reste encore très compliquée au Mali.
Seuls le gouvernement malien et les groupes armés loyalistes apposeront ainsi leur signature au bas de cet accord.
Sur le terrain, la situation sécuritaire semble-t-être de nouveau déstabilisée par une reprise des combats dans le nord depuis le début du mois d’avril.
Depuis lors, un cessez-le-feu prévu entre les parties en présence, et censé s’appliquer jusqu’à la signature de l’ accord de paix a maintes fois été violé. En début de semaine, une attaque revendiquée par les groupes rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a fait 9 morts et 14 blessés militaires à proximité de Tombouctou.
Revendications des rebelles
Le 26 avril dernier, des représentants de la CMA avaient pourtant fait savoir au chef de la Minusma (mission de l’ONU au Mali) leur intention de parapher l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, comme l’avait déjà fait le camp gouvernemental le 1er mars à Alger. Mais la reprise de la ville de Ménaka par l’armée loyaliste, quelques jours plus tard, avait conduit à une nouvelle recrudescence des attaques, la CMA s’estimant en position de “légitime défense”.
Le groupe rebelle réclame la “reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique”, la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de “80% de ressortissants de l’Azawad” dans les forces de sécurité.