Malbouffe : une nouvelle taxe pas à l’ordre du jour
Alors que la Direction Générale du Trésor suggérait d'instaurer une nouvelle taxe sur la malbouffe, le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert a choisi de ne pas retenir cette proposition.
Retour à la case départ ? La Direction Générale du Trésor a récemment publié une étude dans laquelle elle préconise notamment une taxation en fonction du “niveau de calories” ou de la “qualité nutritionnelle” d’un produit. Une proposition découlant d’un coût conséquent du surpoids et de l’obésité en France.
L’économie hexagonale débourse en effet 20,4 milliards d’euros par an face à ces problématiques, le gros de la somme représentant des dépenses d’assurance-maladie. S’il existe certes, depuis 2012, deux taxes ciblant les boissons sucrées et édulcorées ainsi que le Redbull (rapportant respectivement 400 et 3 millions d’euros), le Trésor suggère aujourd’hui une taxe unique et globale sur la malbouffe.
Christian Eckert ne veut pas d’une nouvelle taxe sur la malbouffe
La Direction Générale considère ainsi qu’“une option intéressante pourrait être de taxer les produits au-delà d’un certain niveau de calories, comme cela a été fait au Mexique à partir de 2014, ou en fonction de leur qualité nutritionnelle”. A également été posée sur la table la proposition d’une hausse de la TVA sur les produits “jugés néfastes pour la santé”.
Aucune de ces pistes ne devrait toutefois être retenue par le gouvernement, le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert ayant en effet rapidement indiqué que cette étude ne conduirait pas à l’instauration d’une nouvelle taxe, estimée trop complexe.
Des propositions contraires à la direction du gouvernement
Cité par nos confrères de ladepeche.fr, M. Eckert a déclaré que “le parlement a conduit une réflexion sur un certain nombre de taxes dites comportementales”, et que dans l’éventuelle situation de changements sur le plan de la TVA ou des taxes, “nous nous attacherions à ce que le produit de cette fiscalité soit constant”.
Le ministre de l’Économie et des Finances Michel Sapin s’est également exprimé sur la question, signifiant pour sa part n’avoir pas “trop envie” de retenir les propositions du Trésor. Pour lui, il serait ainsi malvenu d’instaurer de nouveaux impôts et taxes alors que le gouvernement souhaite, au contraire, les réduire autant que possible : “La direction du Trésor est là pour faire des propositions, alimenter la réflexion et il se trouve que les politiques sont là pour décider”.
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