Maladies de peau : 16 millions de Français en souffrent

La Société française de dermatologie vient notamment de révéler que 16 millions de Français, soit un sur trois, sont atteints de maladies de peau. Et de mettre également en avant les dégâts psychologiques occasionnés par ce type de maux.

Le principal but de cette étude, du nom d'”Objectifs peau” et publiée en ce jeudi par la Société française de dermatologie, est d’éveiller plus encore les consciences quant aux conséquences sous-évaluées des maladies de peau sur les patients concernés et leur entourage.

On estime qu’en France, ce sont 16 millions de personnes, soit un tiers de la population hexagonale, qui sont directement touchées par des maladies de peau. Les travaux rapportés ici entre autres par 20minutes.fr renferment les témoignages de 40.000 Français, doit la moitié (20.012) est atteinte de maladies cutanées comme l’acné, le psoriasis ou encore l’eczéma.

Acné, maladie de peau la plus fréquente chez les Français de plus de 15 ans

Dans le détail, l’acné se veut la maladie de peau la plus fréquemment rencontrée chez les Français de plus de 15 ans, avec 3,3 millions de patients. Viennent l’eczéma ou la dermatite atopique (2, 5 millions), le psoriasis (2,4 millions), les maladies du cuir chevelu (2,3 millions) puis les mycoses (2,2 millions).

La souffrance n’est pas uniquement physique car, dans plus de la moitié des cas (54%), le patient se voit également atteint au niveau psychologique. Charles Taieb, chef de projet de cette enquête, indique ainsi que “la plupart du temps dans les maladies de peau, la dimension physique est préservée, mais la santé psychologique est atteinte”.

Faire reconnaître le handicap de peau

Khaled Ezzedine, dermatologue à l’hôpital Henri-Mondor, mentionne par exemple le fait que “l’acné, ça n’a l’air de rien alors que c’est la maladie de peau chez les adolescents qui provoque le plus d’idées suicidaires et de malaise”. Des difficultés que l’on nous dit renforcées pour 80% de ces patients devant vivre avec deux maladies cutanées.

Pour Charles Taieb, il semble y avoir aujourd’hui une nécessité de considérer bien davantage les maladies de peau jusqu’à pouvoir les voir officiellement tels des handicaps :

“Aujourd’hui, le handicap de peau n’est pas reconnu. Par exemple, dans les dossiers de la MDPH [Maison départementale des personnes handicapées] pour faire reconnaître un handicap, il n’y a même pas de chapitre peau ! Quand un enfant a une maladie de peau sévère qui lui interdit d’aller à l’école, les parents se retrouvent totalement démunis. Aujourd’hui, on ne meurt pas de ces maladies de peau, mais le désarroi des familles est réel face aux clichés, aux moqueries et à un parcours de soin délirant.”