Maladies auto-immunes : l’inflammation réduite par le gingembre
Des scientifiques ont découvert un effet positif avec seulement 20 milligrammes de son principe actif.
Qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ? L’Inserm la définit comme résultant d‘ »un dysfonctionnement du système immunitaire, conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme. C’est par exemple le cas dans le diabète de type 1, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde ».
Alors que le même Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) estime que ces maladies touchent de 5% à 8% de la population mondiale, une étude publiée dans JCI Insight, vient révéler l’efficacité d’un certain aliment, et il s’agit du gingembre.
Le rôle des neutrophiles
Ainsi, c’est l’effet du gingembre sur les neutrophiles qui a été étudié. Il s’agit d’un type de globules blancs jouant un rôle très important dans le système immunitaire. En effet, ils protègent l’organisme en cas d’infection en attaquant avec des Neutrophil Extracellular Traps (pièges extracellulaires à neutrophiles, ou NETosis).
Seulement, ils sont aussi susceptibles de se retourner contre le système immunitaire et provoquer une inflammation.
20 mg de gingembre par jour
La Pr. Kristen Demoruelle, de la Colorado School of Medecine et principale autrice de l’étude, explique dans un communiqué :
Il existe de nombreuses maladies dans lesquelles les neutrophiles sont anormalement hyperactifs. Nous avons découvert que le gingembre peut aider à limiter la NETosis. C’est important car il s’agit d’un supplément naturel qui peut être utile pour traiter l’inflammation et les symptômes des personnes atteintes de plusieurs maladies auto-immunes différentes.
Les chercheurs ont fait prendre aux participants de leur étude 20 milligrammes par jour du principe actif du gingembre.
Les NETosis inhibés par le gingembre
Ce principe actif, ce sont les gingérols. En inhibant la production de NETosis, le gingembre est ainsi en capacité de réduire l’inflammation. L’autre co-auteur, le Pr. Jason Knight, conclut quant à lui :
Notre recherche donne pour la première fois des preuves du mécanisme biologique des propriétés anti-inflammatoires du gingembre chez l’Homme. Il n’existe pas beaucoup de (compléments) naturels, ni de médicaments sur ordonnance, connus pour lutter contre l’hyperactivité des neutrophiles.
Et de fait, il estime :
Nous pensons donc que le gingembre pourrait avoir une réelle capacité à compléter les programmes de traitement déjà en cours.