Macron sur le “Brexit” : ” On est dedans ou dehors”
Dans un entretien récemment publié dans Le Monde, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron signifie notamment que les Britanniques auront à pleinement assumer leur éventuelle sortie de l'Union européenne.
Alors que le jour du référendum sur le “Brexit” approche à grands pas (le 23 juin), la probabilité que le Royaume-Uni sorte de l’Union européenne n’est toujours pas à exclure. Et si jamais cette proposition était finalement celle adoptée par une majorité de Britanniques, le ministre français de l’Économie Emmanuel Macron décrit une situation où nos voisins de l’outre-Manche auront à pleinement assumer leur choix.
Dans un entretien accordé à nos confrères du Monde et publié samedi, M. Macron demande ainsi à ce qu’il n’y ait pas d’ambiguïté possible au sortir du référendum : “On est dedans ou dehors. […] Le Conseil européen devra lancer un ultimatum aux Britanniques sur leurs intentions et le président de la République sera très clair à cet égard”.
“Brexit” : Macron ne veut pas de longue ambiguïté
Et de préciser que les conséquences d’un éventuel retrait de l’Europe seront quasi-immédiates : “On ne peut pas, dans l’intérêt de l’UE, laisser quelque ambiguïté planer et trop de temps s’écouler. […] Le jour après la sortie, il n’y aura plus de passeport financier pour les établissements britanniques”.
Pour le ministre, le Royaume-Uni devra contribuer au budget de l’Union européenne s’il désire conserver l’accès à ce marché. Et si les Britanniques s’y refusent, “ce doit être une sortie totale”.
“Éviter la contamination” si sortie du Royaume-Uni
En cas de sortie du Royaume-Uni, Emmanuel Macron évoque le risque que le “Brexit” se propage à d’autres pays : “Notre défi, le jour d’après, est double : éviter la contamination du ‘Brexit’ et relancer immédiatement la dynamique d’un projet positif pour l’Europe”.
Il s’agirait donc de ne pas perdre de temps pour mieux faire redémarrer l’Europe après la possible perdre de l’une de ses composantes : “Chaque État membre devrait organiser dès à présent un débat démocratique le plus large possible afin de préparer l’étape d’après; les élections françaises et allemandes en 2017 doivent aussi être l’occasion de ce débat. Il faut également recréer un sentiment d’appartenance car on ne fera pas avancer l’Europe seulement avec la décision de quelques uns dans un bureau”.