Lyon : un chauffeur de bus licencié pour sa réaction face à une agression
Un chauffeur de bus agressé en février dernier à Lyon a été licencié par son employeur du fait de sa réaction lors des faits. Le conducteur regrette faire l'objet d'une "double peine".
L’entreprise Keolis a décidé de se séparer de l’un de ses chauffeurs de bus. Cet homme à l’âge non précisé avait été agressé en février dernier à Lyon (Rhône). C’est sa réaction face aux personnes qui s’en prenaient à lui qui a motivé son licenciement. RTL.fr rapporte les faits, observés le vendredi 7 février dernier entre Lyon et Vaulx-en-Velin. Sur la ligne C3, Bruno avait fait remarquer à une jeune fille qu’elle bloquait l’accès à son poids lourd. Remarque qui n’avait visiblement pas été bien reçue chez cette personne.
Le chauffeur lui demande de libérer le passage, il se fait violenter
La jeune fille avait commencé par insulter le chauffeur, avant d’en venir aux violences. Bruno affirme avoir reçu une bouteille de shampooing par cette personne. Laquelle aurait d’ailleurs été rejointe par une amie. “Elle me saute dessus littéralement [avec cette dernière]”, témoigne le chauffeur qui a bien cru sa dernière heure arrivée, en s’étant ainsi “vu mourir”.
Keolis licencie l’employé pour “raisons de sécurité”
Keolis a toutefois jugé pertinent de licencier le chauffeur de bus pour faute grave. Une décision officiellement délivrée le 23 avril dernier, relate France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis, explique qu’avoir avoir “vu les enregistrements vidéo”, il a estimé que “le chauffeur ne [pouvait] pas rester” dans l’entreprise “pour des raisons de sécurité”. La victime, à laquelle a ainsi été reprochée une réaction inappropriée, déplore la “double peine” dont elle fait l’objet. Le conseil de prud’hommes (CPH) est appelé à donner une conclusion à ce dossier. On notera qu’un jugement a été rendu après la plainte déposée par Bruno pour son agression. Mercredi, l’une des deux jeunes filles impliquées, qui comparaissait devant le tribunal de Lyon pour “outrages” et “violences aggravées”, a été condamnée à un an de prison avec sursis.