Lyon : une mère porte plainte après le décès de sa fille de 19 ans suite à une otite
Le 23 février dernier à Lyon, une jeune femme de 19 ans décédait après s'être rendue aux urgences à deux reprises pour une otite. Sa mère a depuis porté plainte contre l'hôpital pour "homicide involontaire", alors que l'établissement ne s'estime pas véritablement en faute.
Elle était arrivée en France il y a moins d’un an, en août 2017, après avoir vu le jour au Nicaragua. Leana, 19 ans, s’est éteinte le 23 février dernier des suites d’une hypertension intracrânienne découlant d’un abcès cérébral. Pour sa mère Carolina, qui a depuis porté plainte contre l’hôpital Edouard-Herriot (HEH) de Lyon pour “homicide involontaire”, il est question ici d’une “erreur médicale”.
Le 9 février, Leana se rend une première fois aux urgences du pavillon N d’HEH. Elle y retourne trois jours plus tard encore plus mal en point. Citée par nos confrères du Progrès, sa mère estime que “les médecins n’ont pas pris le temps de diagnostiquer correctement le mal dont souffrait [sa] fille. Ils n’ont pas pu prendre en compte ses symptômes, n’ont pas su voir le caractère urgent de la situation, disant à [sa] fille qu’une otite n’était pas une urgence”.
Elle décède d’une otite après s’être rendue deux fois aux urgences
Carolina poursuit en indiquant que Leana, qui aurait attendu huit heures à sa seconde visite avant d’être prise en charge, “était très faible, elle avait des maux de tête, vomissait… mais on ne les a pas écoutés [NDLR : les amis de Leana l’ayant accompagnée aux urgences] car ils étaient jeunes. Ses amis ont insisté, mais les médecins n’aiment pas être contredits… pourtant c’est le patient qui sait ce qu’il sent. Il faut qu’ils écoutent ! Ça n’aurait pas dû arriver. Je ne veux pas qu’elle meure comme cela sans que son histoire soit connue”.
L’hôpital n’avait rien décelé d’alarmant
Le professeur Karim Tazarourte, à la tête du service des urgences de l’hôpital Edouard-Herriot, a rappelé que le 9 février, l’étudiante avait été “vue rapidement pour une otalgie simple, avec une température de 39 °C, comme cela se voit pour des otites”. Et d’ajouter que le traitement qui avait alors été prescrit à Leana était “adapté”.
Le médecin souligne que l’attente observée par la jeune femme est due à l’embolisation des urgences. Examinée une seconde fois, aucune anomalie n’est détectée aux niveau neurologique et de la pression artérielle. D’autres médicaments sont alors prescrits, avec des résultats en dents de scie qui vont finalement conduire à l’hospitalisation de Leana le 21 février puis à son décès deux jours après. Même si ne se se considérant pas véritablement en faute dans ce drame, le professeur Tazarourte dit désormais réfléchir à “ce qui pourrait être fait” pour empêcher une répétition de ces faits.
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