Lycée Bergson : de nouvelles vidéos montrant des violences policières
Après le passage à tabac d'un jeune par des policiers, de nouveaux témoignages et des vidéos montrent de nouvelles violences policières contre les élèves du lycée Henri-Bergson.
Pour les parents d’élèves et les lycéens, le passage à tabac d’un élève du lycée Henri Bergson n’est pas un cas isolé. Le lycée du 19ème arrondissement de Paris a connu de nouvelles scènes de brutalités policières gratuites. Des témoignages et des vidéos amateurs viennent confirmer la violence des forces de l’ordre sans que les élèves ne présentent le moindre danger.
Des violences policières démesurées
Les parents d’élèves, choqués par les violences policières gratuites contre des enfants calmes, ont décidé de publier des vidéos. On peut mesurer la réponse totalement disproportionnée de policiers qui étaient visiblement venus pour se battre.
Sur l’une des vidéos, on peut voir un policier particulièrement agressif et violent. Habillé en civil, la tête dissimulée par une capuche et ne portant pas le brassard règlementaire pour ce genre d’opération, il frappe plusieurs lycéens s’éloignant tranquillement et ne présentant aucune menace ou quelconque forme d’agression ou de provocation. Il les frappe par derrière avec sa matraque et lorsque l’un d’entre eux se retourne, n’hésite pas à le frapper au visage. Un comportement agressif qui n’est pas sans rappeler celui des kapos.
La police des polices saisie de l’affaire
Les élèves qui filmaient les scènes étaient particulièrement visés par les violences. De nombreux témoignages rapportent que les policiers agressaient systématiquement les jeunes qui filmaient les violences, s’emparant de leur téléphone pour effacer les vidéos.
Les vidéos, en plus des brutalités gratuites de la part des forces de l’ordre, montrent par ailleurs de nombreux manquements au règlement. Ainsi plusieurs policiers étaient masqués, portaient des capuches et ne portaient pas de signe distinctif ni de brassard pourtant obligatoire lors de ce genre d’opération. La police des polices a été saisie de l’affaire même si de nombreux élèves refusent de porter plainte par peur des représailles des forces de l’ordre.