Lot-et-Garonne : un enfant de 5 ans soupçonné d’agressions sexuelles sur 3 élèves de sa classe
Dans le Lot-et-Garonne, la gendarmerie a ouvert une enquête au sujet d'un enfant de 5 ans ainsi soupçonné d'agressions sexuelles sur trois élèves de sa classe. Ce sont les parents de l'une des victimes qui ont déposé plainte.
Les faits auraient eu lieu dans une école maternelle de Lafox, dans le Lot-et-Garonne, entre mars et début avril. Le 26 mars dernier, une première plainte a été déposée à la gendarmerie par les parents d’un élève qui aurait ainsi été sexuellement agressé par un camarade âgé de 5 ans.
Un jeune garçon qui aurait fait un total de trois victimes, écrivent nos confrères de La Dépêche du Midi. Depuis ces révélation, l’enfant mis en cause a été déplacé à titre provisoire dans une autre école située quelques kilomètres plus loin.
L’enfant de 5 ans soupçonné d’agressions sexuelles déplacé dans une autre école
Dans le même temps, une cellule d’aide psychologique a été mise en place par les services de l’inspection d’académie, avec des pédopsychiatries qui se sont rendus dans l’établissement scolaires. Des rencontres ont également été organisées entre le maire de la commune Jean-Luc Thomas, les parents des victimes et ceux de l’enfant suspecté.
Une responsabilité pénale pas encore certaine
Les trois victimes, nous dit-on, ont été entendues par “les enquêteurs spécialisés dans les dossiers judiciaires concernant des mineurs”. Quant à savoir si le garçonnet mis en cause ici risque une condamnation, l’incertitude semble être de mise.
Me Catherine Brault, avocate de l’antenne des mineurs du Barreau de Paris, indique ainsi que l’enfant doit être conscient qu’il a franchi une limite, ce qu’il n’est pas forcément facile à déterminer à un si jeune âge :
“Quand ce sont des enfants très petits, il faut qu’il y ait conscience de l’interdit. Ça arrive à 3, 4, 5, 6, 7 ans… C’est propre à chaque enfant. Il existe un principe de responsabilité pénale : l’âge à partir duquel on peut être reconnu coupable d’une infraction. Il n’y a pas d’âge fixé en France, mais on prend en compte la capacité de discernement, la capacité de comprendre les conséquences de ses actes”.