Londres : des policiers renoncent à porter une arme après une inculpation pour meurtre

Photo d'illustration. Des policiers britanniques. Pixabay
C'est à la suite d'une inculpation pour meurtre de l'un de leurs collègues qu'ils se montrent inquiets la façon dont la justice envisage les cas où ils feront usage de leur arme.
En 2022, un policier londonien tuait un jeune homme noir par balle. Jeudi 21 septembre, il était présenté à la justice et nombre de ses confrères ont décidé de renoncer à leur port d’arme suite à cette inculpation pour meurtre.
Le 5 septembre 2022, Chris Kaba, âgé de 24 ans était atteint d’une balle à travers le pare-brise de la voiture qu’il conduisait. Un véhicule dont l’immatriculation était celle d’un véhicule associé à un incident qui impliquait des armes à feu dans les jours précédents.
Le policier suspendu
Le jeune homme mourait quelques jours plus tard et le policier était quant à lui suspendu et placé sous contrôle judiciaire.
À Londres, une majorité des 34 000 policiers n’est pas armée. Et parmi ceux qui le sont, rapporte un porte-parole de Scotland Yard, “beaucoup sont inquiets” des possibles conséquences de ces poursuites. Du côté de la police, même son de cloche : “Ils sont préoccupés” qu’elles “marquent un changement dans la manière dont les décisions qu’ils prennent dans les circonstances les plus difficiles seront jugées”.
Une centaine de policiers concernés
Ce même porte-parole rapporte qu'”Un certain nombre d’officiers” a décidé de renoncer à leur habilitation de porter une arme “le temps de réfléchir à leur position“, tout en indiquant que ce “nombre a augmenté ces dernières 48 heures”.
Selon la BBC, ils sont plus de cent et ce nombre irait croissant.
Une inquiétude “compréhensible”
Toujours selon ce porte-parole, les forces de police londoniennes disposent d’une “importante capacité” d’officiers armés déployés dans les centres névralgiques de la sécurité : “Notre priorité est la sécurité du public”.
La police de la capitale britannique se trouve face à une crise de confiance de la population suite à une série de crimes commis par des policiers. Pas moins de mille policiers ont été affectés ou suspendus dans le cadre d’une grande opération d’assainissement des rangs.
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