L’OMS crée un réseau international pour anticiper les pandémies

Illustration. Un masque de protection. Pixabay
Le but de ce nouveau dispositif est de détecter les nouvelles infections aux plus vite et de partager les techniques de dépistage.
En matière de politiques de santé publique, il y aura un avant et un après Covid-19. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a bien entendu été au cœur de la gestion de la pandémie, mais a également certainement sous-estimé l’ampleur que pouvait prendre l’infection. Une réaction tardive qui peut avoir été provoquée par un manque de partage d’informations entre les autorités sanitaires internationales.
Pour ne pas revivre une situation similaire, l’OMS a annoncé ce 20 mai la mise en place du Réseau International de Surveillance des Pathogènes.
Un réseau de partage d’information
C’est via un communiqué diffusé sur son site officiel que l’OMS a dévoilé les contours de ce nouveau dispositif. L’objectif est clair : identifier plus simplement et surtout, plus rapidement, les maladies infectieuses qui pourraient être à l’origine d’une pandémie.
L’International Pathogen Surveillance Network (IPSN) prendra la forme d’une plateforme d’informations disponibles pour tous les pays et régions du globe qui permettra un échange centralisé des données collectées.
Identifier les modes de transmission
Comme l’indique l’OMS, ce dispositif permettra notamment de se focaliser sur le mode de transmission de virus émergents plutôt que sur leur dangerosité. En effet, les efforts doivent être surtout concentrés sur le fait de limiter au maximum la propagation d’un virus et donc de prendre les mesures sanitaires adaptées pour cela.
Produire vaccins et traitements rapidement
En s’appuyant sur l’analyse du génome des virus et des agents pathogènes émergents, l’OMS veut que ce partage d’informations puisse permettre le développement de vaccin et de traitement plus rapidement et ainsi, freiner l’apparition d’une pandémie le plus tôt possible.
Ce Réseau International de Surveillance des Pathogènes aura son propre secrétariat composé d’experts en matière de virus et d’épidémies. Des experts dont l’objectif commun sera de « détecter et répondre aux menaces posées par les maladies avant qu’elles ne deviennent des épidémies et des pandémies et optimiser la surveillance de routine des maladies. »