Lois sur la vente d’armes à feu : l’Australie n’a plus connu de tuerie depuis plus de 20 ans
Alors que les États-Unis viennent d'enregistrer une tuerie historique dans le nombre de victimes déplorées, l'Australie n'a pour sa part plus connu de meurtre de masse depuis plus de 20 ans, et la prise de mesures strictes sur la vente d'armes à feu.
La tuerie de Las Vegas, qui a coûté la vie à 58 personnes dans la nuit de dimanche à lundi, s’est imposée comme la plus destructrice de toute l’histoire des États-Unis. En dépit des interrogations qu’elle soulève, notamment sur la loi autorisant la vente d’armes à feu sur le territoire américain, les esprits les plus pragmatiques ne s’attendent pas à un après Las Vegas, en tout cas pas pour demain.
La faute principalement à un lobby des armes on ne peut plus puissant et à un président Trump qui estimait en 2015 que l’origine de ces meurtres de masse n’était pas la facilité d’accès aux armes à feu mais la faillite mentale des tueurs. Il suffit pourtant de regarder du côté de l’Australie pour se dire que la société peut vivre sans armes à feu à portée de chariot.
35 morts en 1996 dans la dernière tuerie en date qu’ait connue Australie
Nos confrères de ladepeche.fr rapportent cette date du 28 avril 1996, terrifiante pour les personnes qui se trouvaient alors dans le village touristique de Port Arthur, en Tasmanie. Ce jour-là, un homme de 29 ans entre dans un restaurant et, à l’aide de son pistolet semi-automatique, abat 20 personnes avant d’entre faire tomber 15 autres au sortir de l’établissement.
Cette tuerie ayant donc fait 35 victimes est la dernière en date qu’ait connue l’Australie. Possiblement grâce aux mesures y ayant été validées et ce peu de temps après. Douze jours après le drame, le Premier ministre alors en poste John Howard annonce l’interdiction de vendre des fusils semi-automatiques et automatiques, l’obligation de déclarer chaque arme auprès des autorités et l’instauration d’un délai de 28 jours entre l’obtention d’un permis et l’acquisition d’une arme.
Un taux d’homicide divisé par deux
L’État met également en place un programme de rachat des armes maintenant considérées comme illégales. Il faudra deux ans aux autorités pour mettre la main sur 20% du stock existant, soient 600.000 unités.
L’actualité observée depuis peut en témoigner : l’Australie n’a plus connu de tuerie depuis celle d’avril 1996 et son taux d’homicide a même été divisé par deux. Un exemple pour les nations où les armes sont durablement installées, mais à quel prix accepteront-elles de le suivre si tel était leur désir un jour ou l’autre ?