Loiret : un médecin en garde à vue pour avoir reçu 120 patients par jour
Un médecin du Loiret a récemment été placé en garde à vue suite à une plainte déposée à son encontre par la Sécurité sociale. Cette dernière estimait ainsi que le praticien voyait un nombre excessif de patients.
Le jeudi 4 juillet dernier, un médecin généraliste officiant à Orléans, dans le Loiret, n’a pu se livrer à ses habituelles consultations. La raison, partiellement signifiée par le praticien lui-même sur la porte de son cabinet : “Absent ce jour jeudi 4 juillet car mis en garde à vue”.
Cité par nos confrères du Parisien, ce médecin a expliqué plus en détails le pourquoi de cette absence : “La sécu a porté plainte contre moi car je vois trop de patients”. Le professionnel de santé reconnaît effectivement procéder à un nombre conséquent de consultations : 120 par jour et même sans rendez-vous.
La Sécurité sociale porte plainte contre un médecin trop travailleur
Auprès de France 3 Centre-Val de Loire, ce médecin invoque la problématique du désert médical : “Je me retrouve avec énormément de gens pour pallier le système qui est défaillant ici et je me retrouve dans l’ennui. On vous dit ‘Monsieur vous voyez trop de monde. Donc ce que vous faites, au-delà des 72 [patients] c’est [considéré comme] de la fraude'”.
La Sécurité sociale n’a d’ailleurs pas estimé que le praticien travaillait trop mais qu’il mentait sur le nombre de patients déclarés, d’où la plainte déposée pour “fausses déclarations”. Le Conseil de l’ordre des médecin assure de son côté que les praticiens n’ont pas à se conformer à un nombre précis de patients : “En moyenne, un généraliste reçoit entre 40 et 50 patients par jour, ce qui fait déjà des grosses journées”.
Une garde à vue levée dans la soirée
La République du Centre rapporte que la garde à vue du médecin a été levée dans la soirée du 4 juillet, mais le dossier n’en est pas refermé pour autant. Une enquête a ainsi été ouverte par le parquet d’Orléans et la Caisse d’assurance maladie (CPAM) a affirmé à France 3 disposer d’éléments à charge contre le praticien.
Une situation qui n’est pas sans inquiéter quantité de personnes dont certaines viennent de loin pour se faire examiner par le professionnel.