Loire : un automobiliste poursuivi pour un doigt d’honneur fait au radar automatique

Photo d'illustration. Un radar aux abords d'une route. Gilles Paire/Shutterstock.com
La plaque d'immatriculation de la voiture avait été masquée mais le conducteur a tout de même été retrouvé.
Un radar automatique peut-il être considéré comme une personne chargée d’une mission de service public ? Vraisemblablement oui selon le procureur de la République de Roanne qui a requis de la prison ferme à l’encontre d’un automobiliste qui avait adressé un doigt d’honneur à une cabine au moment où il se faisait flasher.
Les plaques dissimulées
Cette affaire, actuellement jugée au tribunal de Roanne, est relayée par nos confrères du Progrès. Les faits remontent au 22 mai 2015 lorsque le conducteur incriminé passe à proximité des radars automatiques des communes de Saint-Forgeux-Lespinasse et de Bessay-sur-Allier. À chaque fois, il est en excès de vitesse et dans les deux cas, il a adressé un geste insultant aux machines.
En analysant les photographies prises par les radars, les agents du centre d’identification de Rennes tombent non seulement sur les doigts d’honneur, mais remarquent également que les plaques d’immatriculation de la voiture sont dissimulées derrière du ruban adhésif. Il faudra plusieurs semaines d’enquête pour retrouver le fautif.
Il conteste l’outrage
Une fois rattrapé par la justice, le conducteur a bien voulu reconnaître les excès de vitesse en payant les contraventions. Cependant, il est formel sur le fait que les doigts d’honneur n’étaient pas adressés aux radars et, par lien de cause à effet, aux agents du centre d’identification.
Selon lui, une discussion avec sa compagne à propos d’un ex-petit ami l’aurait énervé et le doigt d’honneur était adressé à ce dernier. Aussi, au sujet de la plaque dissimulée, l’homme a précisé que c’était certainement la personne à qui il avait prêté sa voiture la veille qui aurait posé ce scotch.
Quoi qu’il en soit, le procureur de la République a requis deux à quatre mois de prison ferme à l’encontre de cet homme de 46 ans qui a de plus été interpellé il y a quelques semaines pour conduite en état alcoolique. La réponse apportée à ces deux dossiers a été mise en délibéré le 3 avril prochain.