Loire-Atlantique : un homme tente de semer les gendarmes à bord de son tracteur
Samedi matin en Loire-Atlantique, un homme a tenté de semer les gendarmes sur une trentaine de kilomètres alors qu'il évoluait à bord de son tracteur. Les militaires avaient ainsi été appelés en renfort par des infirmiers qui devaient conduire l'individu à l'hôpital pour des soins.
C’est une scène peu commune qui s’est jouée samedi dans le nord de la Loire-Atlantique et le sud de l’Ille-et-Vilaine, entre Rougé et Lalleu. Sur une trentaine de kilomètres, un homme âgé de 31 ans a ainsi tenté d’y semer les gendarmes à bord de son tracteur.
Pour comprendre le pourquoi de cette course-poursuite, il convient de remonter jusqu’à la veille au soir. Le trentenaire évoqué plus haut reçoit la visite, à son domicile de Rougé, d’infirmiers venant le conduire au centre hospitalier de Blain. Souffrant de bipolarité, l’homme nécessite ainsi des soins pour calmer ses troubles.
Course-poursuite entre les gendarmes et un homme refusant d’être conduit à l’hôpital
Mais l’homme refuse de suivre les infirmiers, qui renoncent donc une première fois à ramener le patient, raconte Ouest-France. Ils reviennent cependant le lendemain accompagnés de gendarmes. Toujours pas décidé à se rendre à l’hôpital, le trentenaire adopte un ton menaçant et parvient à atteindre son tracteur, équipé d’une remorque.
Les gendarmes se lancent alors à sa poursuite, dont l’issue n’apparaissait pas aussi évidente que cela. Sébastien Desbrest, commandant de la compagnie de gendarmerie de Châteaubriant, explique ainsi qu’il n’est « pas évident d’arrêter un tracteur avec un barrage. Même s’il roulait à 30 ou 35 km/h, un tracteur, ça ne s’arrête pas comme ça une fois que la machine est lancée. »
Il force plusieurs barrages avant qu’un autre ne l’arrête
Le conducteur du tracteur emprunte des routes de campagne, dont des chemins de terre devenus humide par la pluie, « où cela passe mieux avec ses gros pneus ». Mais après avoir forcé cinq ou six barrages, il s’arrête à un autre dressé par les gendarmes.
Même les militaires avec « trente ans de métier à la compagnie n’avaient jamais vu ça », ajoute le commandant Desbrest. L’homme a ensuite été conduit à Blain par les gendarmes et les infirmiers. On ignore s’il sera ultérieurement inquiété pour cette sortie inattendue.