Loire-Atlantique : condamné pour l’agression de son médecin qui refusait de lui donner des calmants
Mardi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un homme de 27 ans à cinq mois de prison ferme. Le prévenu a été reconnu coupable de l'agression de son médecin, lequel refusait de lui donner des calmants pour soigner sa rage de dents.
C’est en son absence que mardi, un homme de 27 ans a été condamné à cinq mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique). Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d’avoir agressé un médecin généraliste le 2 mai 2020 au soir. Les faits, rappelés par L’Éclaireur de Châteaubriant, avaient eu lieu au Centre d’accueil et de la permanence de soins (CAPS) de Nozay. Le praticien avait reçu le jeune homme et sa compagne vers 23h00. La présidente du tribunal a indiqué que le vingtenaire souffrait alors d’“une rage de dents assez phénoménale”.
Souffrant d’une rage de dents, des calmants refusés en raison d’un état alcoolique
Alors que le patient était en demande de calmants pour atténuer sa douleur, le médecin avait refusé de lui en prescrire. Le jeune homme, poursuit la présidente, était en effet “extrêmement alcoolisé”, un état incompatible avec la prise de médicaments. N’ayant pas apprécié le refus, le patient avait “essayé de gifler” le médecin, avant de “perdre l’équilibre”. En quittant les lieux, le vingtenaire avait craché sur le praticien. Auprès des gendarmes, le mis en cause n’avait reconnu que les insultes proférées envers le médecin.
Vingt mentions au casier judiciaire jusqu’ici
Le prévenu est apparu tel un habitué des poursuites en justice, son casier judiciaire affichant ainsi vingt inscriptions incluant quatre révocations de peines de prison avec sursis et mise à l’épreuve. “Très marqué” par des affaires de violences, d’outrages et de rébellion, il a donc écopé de cinq mois d’emprisonnement ferme, auxquels il convient d’ajouter 500 euros de dommages et intérêts à verser au médecin et 700 autres pour les frais de justice engagés. La victime, exerçant son activité depuis vingt-sept ans, s’est souvenu d’une “altercation humiliante”. “Il a surtout une pensée pour ses confrères plus jeunes et moins expérimentés : s’ils avaient été à sa place, cela aurait pu être dramatique”, a déclaré son avocate.