Loire-Atlantique : condamné à 12 ans de prison pour avoir traîné sa compagne accrochée à une voiture
Jeudi, la cour d'assises de Loire-Atlantique a condamné un homme de 41 ans à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir, en 2015, traîné sa compagne accrochée à une voiture sur deux kilomètres. 610 jours d'ITT avaient ensuite été prescrits à la victime.
Les faits, jugés jeudi par la cour d’assises de Loire-Atlantique, remontent au 17 décembre 2015. Ce jour-là à Nantes, rapporte Presse Océan, un homme était allé chercher de la cocaïne avec sa compagne en voiture, alors qu’il n’avait pas, ou plus, le permis. Le véhicule n’était de même pas assuré et n’avait pas fait l’objet d’un contrôle technique. Pour une raison inconnue, une dispute avait éclaté au sein du couple, et la femme d’avoir reçu des coups. Des témoins étaient intervenus pour aider celle-ci, en bloquant notamment la voiture.
Traînée sur 2 kilomètres suite à une dispute
La victime, qui avait mis sa ceinture de sécurité, avait fini par se retrouver accrochée à l’extérieur du véhicule. Une ceinture dont on nous précise qu’elle était dans un état tel qu’elle ne pouvait plus s’enrouler. De son côté, le conducteur avait accéléré, prenant ainsi au piège sa compagne. Cet homme, aujourd’hui âgé de 41 ans, comparaissait cette semaine pour « avoir volontairement commis des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ». La victime s’était ainsi vu prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) de 610 jours. Le prévenu a expliqué qu’il ignorait qu’il trainait sa compagne, jusqu’à ce que la ceinture de cette dernière cède, deux kilomètres plus tard, dans un virage.
La victime avait reçu 610 jours d’ITT
Un homme de 45 ans, passager arrière de la voiture, était lui aussi jugé pour n’avoir pas porté assistance à la victime. Alors que cinq ans de prison dont deux avec sursis avaient été requis à l’encontre du passager, ce dernier a finalement écopé de quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme. Quant au conducteur, dont l’avocat général estime qu’il s’était « abrité derrière une pseudo-amnésie très sélective », il devra pour sa part effectuer une peine de 12 ans de réclusion criminelle.