Loire-Atlantique : 3 mois avec sursis pour avoir menacé de mort l’employée de cantine qui forçait son fils à manger du poisson
Mardi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un père de famille de 39 ans à trois mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort une employée de cantine. Cette dernière avait forcé le fils de cet ex-policier à manger du poisson, d'où le coup de colère.
Les faits semblent remonter à quelques années. C’est en effet en octobre 2018 qu’un père de famille, ex-policier, s’était présenté à la mairie de Pannecé, en Loire-Atlantique, pour réclamer que des sanctions disciplinaires soient pris à l’encontre d’une employée de cantine. L’Éclaireur de Châteaubriant rapporte que cet homme avait “menacé de faire une pétition” et de “mettre la presse au courant” si une mesure “exemplaire” n’était pas engagée.
L’employée de cantine avoue une gifle donnée à un enfant
Au tribunal, l’homme de 39 ans a expliqué ce qui avait initié sa colère : “Mon fils avait recraché un morceau de poisson dans l’assiette car il y avait une arête, elle l’a forcé à le ravaler et il a refusé… C’est pour ça qu’elle l’a frappé”. “J’avais porté plainte, mais elle a été classée sans suites alors que j’avais un certificat médical et des photos”, ajoute-t-il. Le procureur de la République assure toutefois que l’employée, ayant reconnu “une gifle” assénée à l’enfant, avait bien écopé d’une sanction disciplinaire.
Le prévenu précédemment condamné pour violences
Auprès de la municipalité, le père de famille avait prétendu que ce n’était pas la première fois que l’employée de cantine était violente. Durant une réunion en mairie, il s’était adressé à cette dernière en lui demandant de “faire attention” si elle était “suivie le soir”. Daniel Terrien, alors maire de la commune, avait interrogé le trentenaire : “Ce sont des menaces ?” Ce à quoi son interlocuteur lui avait répondu : “Ce ne sont pas des menaces : ce sont des promesses”. Le prévenu, précédemment condamné pour des violences commises sur son ex-compagne et le responsable du restaurant où celle-ci travaillait, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Nantes à trois mois de prison avec sursis. Il lui faudra également verser 100 euros de dommages et intérêts à l’employée ainsi qu’à l’ancien maire et régler leurs frais de justice de 700 euros. Le président du tribunal lui a indiqué que si la gifle donnée était bien une “correction inadaptée, voire une scène de violences”, sa dernière réaction l’était tout autant : “Quand le parquet a décidé de classer sans suites votre plainte pénale, vous pouviez saisir un juge d’instruction mais en aucun cas vous faire justice vous-même.”
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